Publié le 07.12.2018

Etudes de santé : un service sanitaire de six semaines à la rentrée 2018

Agnès Buzyn, ministre des Solidarités et de la Santé, et Frédérique Vidal, ministre de l'Enseignement supérieur, de la Recherche et de l'Innovation, ont annoncé la mise en place du service sanitaire dans toutes les formations en santé. Le dispositif, qui vise à familiariser les futurs professionnels de santé aux enjeux de prévention, concerne 47 000 étudiants à la rentrée 2018, puis sera généralisé à la rentrée 2019. Ils interviendront auprès de la population, notamment en milieu scolaire et universitaire, afin de promouvoir les comportements favorables à la santé.

Etudiants en chirurgie dentaire

Un service sanitaire de six semaines pour les étudiants en santé 

La fréquence des comportements à risque (consommation de tabac, de cannabis, d'alcool, obésité...)  reste élevée en France. Elle est particulièrement prégnante chez les jeunes et parmi les publics les plus fragiles socialement, qui bénéficient d'une moindre sensibilisation aux comportements favorables à la santé, ce qui renforce et pérennise les inégalités de santé.

L'instauration d'un service sanitaire des étudiants en santé (S.S.E.S.) s'inscrit dans le cadre de la Stratégie nationale de santé dont le premier axe est de mettre en place une politique de prévention et de promotion de la santé. 

Il s'agit pour les étudiants en santé de mener des actions de prévention auprès de tout type de public, notamment les plus jeunes et les plus fragiles, sur les thématiques de la nutrition, du tabagisme, de la consommation de drogues et d'alcool, de la promotion de l'activité physique, ou de la vie affective et sexuelle...

LE SERVICE SANITAIRE

- Il représente l'équivalent de six semaines de formation à temps plein, sans nécessité de continuité entre celles-ci et dont la moitié est consacrée à la réalisation de l'action concrète. Il est obligatoire pour l'obtention du diplôme et se compose de quatre étapes pédagogiques : l'acquisition des compétences théoriques, la préparation du projet, la réalisation de l'action concrète de prévention et l'évalutaion de l'action et de l'étudiant.
- Les  étudiants en santé interviennent dans des établissements scolaires,des  EHPAD, des  structures médico-sociales, des  lieux  de  privation  de  liberté, des entreprises...
- Les interventions portent sur des thèmes prioritaires de santé publique, tels que la vie affective et sexuelle, les comportements d'addiction, l'activité physique et la nutrition...
- 47 000
étudiants concernés par le service sanitaire dès la rentrée 2018.
- 50 000
étudiants à la rentrée 2019.


Objectifs du service sanitaire

  • Initier les futurs professionnels de santé aux enjeux de la prévention et de la promotion de la santé ; développer leur compétence à mener des actions auprès de tous les publics ;
  • Assurer des actions de prévention et de promotion de la santé auprès de publics divers (écoles, universités, Etablissement d'hébergement pour personnes âgées dépendante - EHPAD, entreprises...), notamment les plus fragiles ;
  • Favoriser l'autonomie des étudiants et renforcer le sens de leur engagement dans leurs études ;
  • Favoriser l'inter-professionnalité et l'interdisciplinarité des étudiants en santé par la réalisation de projets communs à plusieurs filières de formation.

Le service sanitaire permet de diffuser, partout sur le territoire, des interventions de prévention conduites par des étudiants.

Retour d'expérience de l'Université Clermont-Auvergne

Déploiement à grande échelle en 2018 et pour toutes les formations en 2019 

Des pratiques  existent déjà dans des établissements de formations en santé : universités d'Angers, Clermont-Ferrand, Caen, Marseille et Instituts de formation en soins infirmiers (IFSI) du centre hospitalier de Dunkerque. 

  • A partir de la rentrée universitaire 2018 : déploiement du dispositif à l'ensemble du territoire, pour les formations en médecine, odontologie, maïeutique, pharmacie, kinésithérapie et soins infirmiers, soit 47 000 étudiants par an.
  • A  partir de la rentrée universitaire 2019 : généralisation du service sanitaire à l'ensemble des formations de santé (y compris les formations d'ergothérapie, d'orthophonie...), soit environ 50 000 étudiants par an.

Le service sanitaire sera inclus dans la maquette de formation et se substituera à des activités pédagogiques ou des stages existants. 

Il s'agit de moderniser le cursus d'études et de l'ouvrir sur les besoins de prévention du pays. Ces évolutions seront l'occasion pour les enseignants de toutes ces filières de développer une pédagogie par projet et permettront de favoriser la transversalité, en réunissant chaque fois que possible des étudiants de filières différentes.

L'objectif à long terme : garantir la compétence de tous les professionnels de santé à mener des actions de prévention et de promotion de la santé auprès de tous les publics.

 



Dossier de presse

(nb : ce dossier de presse, qui date du 26 février 2018, annonçait une durée du service sanitaire de 3 mois. Cette durée a été portée depuis à 6 semaines).

(novembre 2018)

Rapport

Le rapport du professeur Loïc Vaillant met en évidence la forte adhésion des étudiants en santé, des universités et des autres organismes de formation à cette perspective d'intervenir au service de la population, ainsi que la pertinence toute particulière à intervenir en milieu scolaire et universitaire.

Chiffres clés

47 000

étudiants suivent 6 semaines de service sanitaire obligatoire à la rentrée 2018

50 000

étudiants à la rentrée 2019

A savoir

Le service sanitaire est obligatoire pour l'obtention du diplôme.

4 thèmes prioritaires d'intervention

  • vie affective et sexuelle
  • nutrition
  • addictions
  • promotion du sport

"Ce que je veux faire pour cela créer un service sanitaire  pour les étudiants en santé (...). C'est un décloisonnement, c'est une révolution culturelle que nous devons conduire. Ce service sanitaire sera intégré dans les maquettes pédagogiques, et, à terme, il pourra concerner plus de 40 000 étudiants chaque année."

Emmanuel Macron, 6 janvier 2017

Contacts presse

Cabinet de Frédérique Vidal

01 55 55 84 24 

Cabinet d'Agnès Buzyn

01 40 56 62 24