Il ressort des travaux et des auditions réalisés par le sénateur Laurent Lafon que la mise en place de la loi Orientation et réussite des étudiants et de la plateforme Parcoursup a permis d’accroitre la mobilité en Ile-de-France, notamment dans les filières qui ont déjà été régionalisées, répondant ainsi à une attente forte et ancienne des futurs étudiants franciliens et de leurs familles. Toutefois, la persistance, pour certaines formations, de secteurs académiques apparaît peu lisible, ne correspond pas aux réalités sociales et géographiques de la région capitale et a pu être perçue comme un frein à cette demande de mobilité.
C’est pourquoi Frédérique Vidal a souhaité donner une suite favorable à la proposition du sénateur Laurent Lafon de poser un principe simple dans le cadre de la procédure Parcoursup 2019 : tous les futurs étudiants franciliens ont une vocation égale à accéder toutes les formations d’Ile-de-France, sans distinction entre les trois académies concernées. La barrière du périphérique n’a en effet pas de pertinence en matière d’enseignement supérieur. Dès cette année, la région académique sera donc le secteur de référence en Ile-de-France pour les calculs et la mise en œuvre des taux de mobilité fixés par les recteurs pour les formations non sélectives du premier cycle universitaire. Cette décision sera effective à l’ouverture de la plateforme, dès le 22 janvier, pour l’étape 2 de formulation des vœux sur Parcoursup.
De plus, Frédérique Vidal a demandé au sénateur Laurent Lafon de formuler, d’ici le terme de sa mission, un ensemble de recommandations afin d’accompagner les établissements d’enseignement supérieur dans la mise en œuvre de cette évolution, notamment en petite couronne. Elle a également souhaité que le sénateur puisse examiner la pertinence de la fixation d’un ou plusieurs taux minimaux de référence à l’échelle régionale pour garantir un accès effectif des lycéens ne résidant pas en Ile-de-France aux formations d’enseignement supérieur qui y sont proposées. Il est en effet essentiel que la mobilité soit une réalité pour tous les futurs étudiants, qu’ils résident ou non en Ile-de-France.
Enfin, sur la base des travaux tant du sénateur Laurent Lafon que du comité éthique et scientifique de la plateforme Parcoursup, Frédérique Vidal a souhaité que le sénateur puisse formuler des propositions afin de fixer un taux minimal de référence pour accroître encore l’accès des lycéens boursiers aux formations d’enseignement supérieur en Ile-de-France, qu’elles soient sélectives ou non sélectives. La mise en place de Parcoursup a en effet enclenché une démocratisation qui sera poursuivie et accentuée en 2019.
Laurent Lafon remettra à Frédérique Vidal les conclusions de ses travaux avant la fin du premier trimestre de cette année.