Les infrastructures de recherche sont au service de la recherche d’excellence, dans des domaines aussi divers que la physique nucléaire et des hautes énergies, les sciences de la matière, l’astrophysique et l’astronomie, le calcul à haute performance, l’observation de l’environnement, la climatologie, la biologie, les sciences humaines et sociales.
Elles présentent un caractère interdisciplinaire de plus en plus marqué, dont résulte une interdépendance croissante entre acteurs de la recherche aux niveaux national, européen et international.
L’utilisation d’infrastructures de recherche est devenue, dans la plupart des disciplines, une condition impérative de compétitivité scientifique et de rayonnement international. Elles sont en outre souvent entourées d’enjeux économiques, industriels, voire de souveraineté technologiques significatifs.
La feuille de route 2021
Les stratégies nationales et européennes dans le domaine des infrastructures de recherche se déclinent à travers des "Feuilles de route". Cette nouvelle Feuille de route française est la cinquième édition depuis 2008. Elle se distingue des précédentes par la volonté d’afficher une analyse stratégique plus développée du paysage des infrastructures de recherche, ainsi que par une attention renforcée aux questions transversales de la science ouverte et des données, en conformité avec les engagements de la France en la matière.
Cette nouvelle feuille de route nationale comprend quatre catégories d’objets définies selon les principes suivants :
- les organisations scientifiques internationales (OSI), fondées juridiquement sur une convention intergouvernementale
- les IR* (appelées TGIR – très grande infrastructures de recherche – dans les précédentes éditions de la feuille de route nationale) sont des infrastructures qui, bien qu’étant sous la responsabilité scientifique des opérateurs de recherche, relèvent d’une politique nationale et font l’objet d’un fléchage budgétaire du MESRI ;
- les IR, infrastructures dont la stratégie scientifique et le suivi budgétaire sont sous la responsabilité des opérateurs de recherche ;
- les projets, n’ayant pas encore une pleine maturité qui ont déjà une existence et une importance dans le paysage de la recherche française. Ce statut a un caractère transitoire et fera l’objet d’une nouvelle analyse lors de la prochaine mise à jour de la Feuille de route.
Les précédentes éditions de la stratégie nationale des infrastructures de recherche ont été publiées en 2008, 2012, 2016 et 2018. Cette édition 2021 est le fruit d’un processus collectif, dont les alliances thématiques et les établissements de recherche nationaux ont été des acteurs importants, sous pilotage de la DGRI.