DRARI Hauts-de-France

La région

Peuplés de 6 millions d'habitants et 3^e région de France, les Hauts-de-France ont été créés le 1^er janvier 2016 par la réunion des anciennes régions Nord-Pas-de-Calais et Picardie. La ruralité caractérise le tiers du territoire, qui ne compte que 6 % de cette population. L'offre de formation et d'enseignement est vaste et variée, avec une forte concentration des effectifs étudiants sur les métropoles de Lille et d'Amiens. Le paysage de l'ESRI s'est structuré autour de trois regroupements d'établissements d'enseignement supérieur fédérateurs : l'Université de Lille, l'Université Polytechnique Hauts-de-France et l'alliance A2U qui regroupe les universités d'Artois, de Picardie Jules Verne et du Littoral Côte d'Opale. Cette structuration en trois pôles rassemble les principaux acteurs de l'ESRI en Hauts-de-France qui sont tous multi-site, dans une logique de complémentarité. Chaque site universitaire a su développer ses propres domaines d'intérêt tout en maillant l'ensemble du territoire grâce à une vingtaine de campus délocalisés. 

Par son positionnement géographique au nord-ouest de l'Europe et ses réseaux importants d'infrastructures de transports, la région dispose d'un atout singulier pour nouer des partenariats fructueux aux niveaux interrégional et européen. En revanche, le développement de l'enseignement supérieur, de la recherche et de l'innovation représente un enjeu important pour les Hauts-de-France au regard de son profil socio-économique, marqué par des niveaux de pauvreté élevé (1 habitant sur 5) et un haut taux de chômage (9,4 %). Ces caractéristiques globales masquent cependant des situations territoriales très contrastées, avec un environnement social plus favorable dans les espaces sous l'influence des métropoles de Paris ou de Lille mais des situations plus défavorables dans les bourgs et petites villes en déprise économique et démographique (espaces ruraux éloignés dans l'Aisne ou la Somme). 

 La Recherche

Les Hauts-de-France ont bâti leur stratégie de recherche sur un large socle de disciplines au sein duquel les interactions entre elles ont été privilégiées, avec la volonté d’œuvrer dans tous les champs de la connaissance et de nourrir un dialogue fécond entre sciences exactes et sciences humaines et sociales. L'implication forte du territoire dans les domaines de la santé et des agro-ressources se lit au travers des nombreuses coordinations ou/et participations des établissements à des projets PIA/France 2030.

La recherche médicale occupe une place prépondérante et possède une lisibilité de niveau international dans plusieurs secteurs comme la chirurgie reconstitutive ou le diabète. La recherche se distingue également mathématique-informatique par la présence de laboratoires de renom tels que Cristal et Paul Painlevé et d'infrastructures de recherche comme Silecs et France Grilles. 

L'Innovation

Dans la définition de leurs axes thématiques prioritaires pour l'innovation, les Hauts-de-France ont privilégié la transversalité entre les disciplines. Les réflexions menées dans le cadre de la SRI ont permis de dégager 5 champs d'intervention : l'énergie, l'environnement, la bioéconomie et la bioraffinerie ; les matériaux, la mécanique et la métallurgie ; le transport, la logistique et le commerce ; le numérique ubiquitaire ; et un dernier dédié à la santé, à l'agroalimentaire et à la nutrition. Ces thématiques sont en adéquation avec les thématiques de recherche phares de la région, particulièrement l'énergie, les matériaux, l'environnement et la santé. Elles mobilisent la majorité des acteurs locaux, y compris les collectivités territoriales et les acteurs privés, ainsi que des structures d'innovation et de transfert de technologies (pôles, CRT, CDT, IRT...).

Après avoir été qualifié en février dernier, le projet de Pôle Universitaire d'Innovation (PUI) piloté par l'Université de Lille a été sélectionné par l'État et bénéficie d'une enveloppe de 4 millions d'€ pour structurer l'écosystème d'innovation à Lille. Son consortium rassemble les organismes de recherche (CNRS, INSERM, INRIA et INRAE), la SATT, le CHU, Eurasanté, mais également l'IMT Nord Europe et Centrale Lille. Le projet vise à intensifier les collaborations entre laboratoires de recherche et entreprises, le développement de technologies de rupture, et la création de start-up deeptech.