Dès la rentrée prochaine, les formations "DU passerelle - Etudiants en exil" qui accueillent des étudiants réfugiés et bénéficiaires de la protection subsidiaire seront inscrites au registre des formations éligibles aux aides sociales. Ainsi, les étudiants qui y sont inscrits pourront avoir accès aux Bourses sur Critères Sociaux, au logement étudiant du réseau CROUS, aux aides spécifiques ainsi qu'à la restauration collective.
En prenant cette mesure, la ministre souhaite mettre fin à une situation absurde : les étudiants réfugiés et bénéficiaires de la protection subsidiaire sont majoritairement inscrits au sein de Diplômes universitaires (DU) "Passerelle -Etudiants en exil" afin de faciliter leur intégration. Or, ces DU ne font aujourd'hui pas partie de la liste des formations éligibles aux aides sociales distribuées par le réseau des CROUS. A partir de la rentrée 2019, l'ensemble des formations accueillant des étudiants réfugiés et bénéficiaires de la protection subsidiaire seront ainsi inscrites au registre des formations éligibles, via une circulaire que la ministre adressera au réseau national des œuvres universitaires et scolaires, le CNOUS.
La ministre demande également à l'ensemble de ces formations de sensibiliser les étudiants réfugiés et bénéficiaires de la protection subsidiaire à l'ensemble des nouveaux droits qui leurs sont ouverts, afin qu'ils soient nombreux à s'en saisir.
2000 étudiants seront potentiellement concernés par cette mesure et une trentaine d'universités auront mis en place un "DU Passerelle - Etudiants en exil" dès la rentrée prochaine. L'Etat s'engage à verser aux CNOUS le montant des bourses qui sera versé aux étudiants éligibles, soit un montant prévisionnel de 8 millions d'euros.
C'est à l'occasion de la présentation par l'Université de Strasbourg d'un dispositif exemplaire en matière d'accueil des étudiants réfugiés que la ministre a souhaité faire cette annonce. Elle a notamment déclaré : « Le Comité interministériel à l'intégration de juin 2018 a montré l'engagement du Gouvernement pour faire en sorte que nous accueillions mieux les étudiants réfugiés et bénéficiaires de la protection subsidiaire. J'ai souhaité que nous allions plus loin encore car l'un des enjeux majeurs des étudiants en exil est de pouvoir commencer ou reprendre des études dans des conditions décentes, avec une véritable perspective d'insertion professionnelle et sociale. En ouvrant l'accès à l'ensemble des dispositifs d'aide qu'offre l'Etat, nous augmentons les chances de succès. Je sais pouvoir compter sur la mobilisation de l'ensemble de la communauté de l'enseignement supérieur et de la recherche pour cela ».