Camélia Bouloukbachi, en avant pour les Jeux de Paris

J'ai toujours regardé les JO à la télé, jamais ça ne m'aurait effleuré l'esprit, de me dire, qu'un jour, je participerai aux Jeux Olympiques ! Je suis Camélia Bouloukbach, j'ai 20 ans. Je fais du water-polo à haut niveau et j'étudie à Paris 8 en L1 psychologie. Je suis quelqu'un de très sociable, c'est très important dans une équipe. Tous mes frères et sœurs ont toujours baigné dans l'eau : la natation, le water-polo. Mes parents aussi faisaient de la natation ou de la plongée sous-marine. À l'âge de 7 ans, j'ai commencé la natation en club avec mes sœurs. Un coach m'a proposé de commencer le water-polo car je trichais tout le temps à natation. Et du coup, je suis allée au water-polo et j'ai adoré ! J'étais avec mes copines.

J'ai intégré l'INSEP il y a maintenant 6 ans et je suis en équipe de France A depuis 5 ans. À côté de ça, j'ai un double projet avec l'enseignement à distance de Paris 8 en licence de psychologie. Oui ça m'aide parce que c'est important de se connaître soi avant de comprendre les autres. C'est un programme qui est mis en place pour les étudiants, à distance; c'est rythmé par mes entraînements et les cours. C'est vraiment adapté et adaptable à mon emploi du temps de sportive. Le matin je vais à l'entraînement, on a 2h d'entraînement dans l'eau et 1 heure de muscu. Ensuite je rentre à ma chambre et j'essaie de travailler au moins 2h, 2h30 sur mes cours via la plateforme. Puis, je retourne à l'entraînement à 18h30. Le soir, j'essaie de terminer les travaux que j'ai à faire ou si j'ai des travaux à rendre, j'essaye de m'avancer. C'est très fatiguant, ça demande beaucoup de concentration et beaucoup d'organisation ; mais quand on a l'habitude, ça va tout seul. J'ai toujours aimé la psychologie mais je me disais que en étant sportive de haut niveau, ce n'était pas du tout compatible... J'ai vraiment eu du mal à choisir mes études. J'ai fait une année de management avant de commencer la L1 psychologie. J'ai cette chance d'avoir un accompagnement par Laurence Bondel, qui m'a beaucoup orientée et m'a fait passer des tests de positionnement pour savoir où j'en étais dans ma scolarité et ce qui me plairait. Je dirais que c'est lié, oui, parce que, dans notre staff, on avait un préparateur mental qui nous expliquait l'importance de l'esprit, du corps, l'importance de se connaître soi-même... Donc oui, je dirais que un bon sportif de haut niveau doit d'abord se connaître pour pouvoir être performant.