Ses travaux sur les forages glaciaires, qu’il a réalisés au cours de 22 expéditions polaires, ont permis de démontrer l’existence du réchauffement climatique en montrant les liens entre taux de gaz à effet de serre et évolution climatique. Cette découverte, réalisée à partir d’échantillons de carottes glaciaires prélevées à Vostok, en Antarctique, a également permis de retracer la composition de l’atmosphère sur des périodes allant de 150 000 à 420 000 ans. Elle fait la couverture du magazine Nature en 1987 et est à l’origine de la création du Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC) l’année suivante. 36 années après, la recherche française demeure fortement investie dans les travaux du GIEC, comme l’illustrent les contributions de nos chercheuses et chercheurs au dernier rapport du Groupe rendu public cette semaine.
Directeur du laboratoire de glaciologie et géophysique de l’environnement de Grenoble de 1983 à 1988, il effectue toute sa carrière au CNRS, qui lui décerne sa médaille d’or en 2002. Grand officier de l’Ordre national du Mérite et de la Légion d’honneur, il est également le premier Français à recevoir, en 2008, le Blue Planet Prize, qui récompensa ainsi les efforts exceptionnels d’un homme de science dont nous saluons aujourd’hui le rôle dans la lutte contre les changements climatiques.