Publié le 29.07.2024

Discours de Sylvie Retailleau à l'occasion de l'inauguration du cycle de conférences du ministère au Club France

29 juillet 2024

15h00

Club France - Grande Halle de la Villette – Parc de la Villette

SEUL LE PRONONCÉ FAIT FOI

Mesdames les présidentes, Monsieur le Président,

Mesdames, Messieurs,

Je suis très heureuse de pouvoir ouvrir avec vous ce cycle de deux conférences organisé par le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, ici même, au Club France de Paris 2024.

Comme je le disais tout à l’heure sur le stand du ministère, notre présence ici n’a rien d’anecdotique. Avec près d’un tiers d’étudiants et d’étudiantes sélectionnés dans la délégation française de Paris 2024, notre ministère a toutes les raisons d’être fier et espère avoir de nombreuses occasions de célébrer les victoires de ces mêmes étudiants athlètes et para-athlètes tout au long de l’Olympiade. Et pour soutenir les efforts sportifs, la recherche est également à pied d’œuvre, depuis une demi-décennie désormais, à travers le Programme prioritaire de recherche – le PPR – sur le sport de très haute performance. J’en dirai un mot dans un instant.

Mais avant cela, prenons le temps de parcourir le programme du cycle de conférences qui nous réunit aujourd’hui. À travers ces deux rencontres, notre ambition est simple : il s’agit d’incarner une véritable approche française du sport étudiant et de la recherche sportive.

Sans déflorer la seconde conférence qui aura lieu le 4 septembre prochain et qui se penchera précisément sur l’activité physique et sportive des étudiants, je souhaite dès à présent rappeler l’action du ministère en soutien de ces pratiques. Elle revêt une double dimension : d’une part, un soutien actif aux étudiants sportifs de haut niveau (SHN) ; d’autre part, une action résolue pour diffuser une culture et une pratique sportives dans la population étudiante générale, notamment dans le cadre des activités proposées par les services universitaires des activités physiques et sportives. S’agissant des étudiants sportifs de haut niveau, ce sont donc 262 des 875 athlètes français, remplaçants compris, qui sont inscrits dans un établissement d’enseignement supérieur. Leur sélection, ils la doivent avant tout à leur talent et à leurs performances dans leurs disciplines. Mais je souhaite saluer devant vous l’implication de leurs universités et de leurs écoles pour leur permettre de mener de front leurs études et la quête de l’or olympique. En effet, le ministère et tous ses établissements offrent les meilleures conditions pour permettre aux étudiants SHN de performer et de s’épanouir, que ce soit en termes d’aménagements de l’emploi du temps ou du contrôle des connaissances, de développement de cursus dédiés, de soutien pédagogique et de suivi par un référent sport de haut niveau ou encore de mise à disposition de locaux sportifs et de prêt de matériel.  

Tout cela concourt à une conciliation toujours plus grande du cursus universitaire et de la carrière sportive.

Au-delà des sportifs de haut niveau, le ministère encourage la pratique sportive de l’ensemble des étudiants. Convaincue que l’activité physique est un puissant levier de santé publique, j’ai été particulièrement attentive à ce que la pratique soit accessible à toutes et tous dans les campus, à travers notamment la feuille de route partenariale, portée en commun avec Amélie Oudéa-Castéra et l’ensemble des conférences d’établissements. Le succès des Villages des sports cet automne ou encore celui du Challenge étudiant de Vichy au printemps confirment que les Jeux olympiques et paralympiques ont enclenché une dynamique qu’il faudra faire prospérer. C’est le sens de la convention qui lie désormais le ministère et le Comité national olympique et sportif français (CNOSF).

Quant à la recherche, la présence cet après-midi de très nombreux partenaires, impliqués soit dans le PPR, soit dans d’autres projets de recherche et d’innovation en faveur du sport, témoigne de cet autre héritage de Paris 2024 : la structuration d’un écosystème français de la recherche sur l’activité physique et sportive, lui-même inséré dans des dynamiques internationales.

Je pense, en disant cela, à nos deux centres d’études et de recherches olympiques universitaires, celui de Franche-Comté et le dernier né, celui de Rouen Normandie, qui sont labellisés par le Comité international olympique (CIO).

Ils contribuent donc à un réseau de recherche dont le Centre d’études olympiques de Lausanne constitue le noyau et qui bénéficie de plus soixante-dix implantations à travers le monde. Nicolas Chanavat et Eric Monnin partageront avec vous l’expérience de cette communauté de recherche internationale au cœur des Jeux.

Cette recherche sportive à la française s’incarne également au quotidien dans les laboratoires des Unités de Formation et de Recherche (UFR) de STAPS. Aurélien Pichon en présentera les thèmes et les résultats tout à l’heure au nom de la C3D STAPS, la conférence des directeurs de STAPS. Cette recherche se déploie dans toutes les disciplines, sciences humaines et sociales comprises. Philippe Terral en témoignera, en prenant appui sur les travaux du groupement de recherche "Sports et activités physiques" du CNRS.

Dans un esprit proche, la démarche de science participative Mouv’en Santé, initiée par le CNRS et un ensemble d’Organismes nationaux de recherche (ONR) et de laboratoires partenaires fera la part belle à l’interdisciplinarité. Olivier Rey l’expliquera également.

Et naturellement, cette conférence nous donnera l’occasion d’en savoir davantage sur le PPR, grâce aux témoignages de deux porteurs de projets, Ludovic Seiffert pour Neptune, et Laurent Bosquet pour D-Day. Je souhaite conclure en disant un mot de méthode à propos de cette opération. Ce PPR, ce sont 20 millions d’euros, dont le financement est assuré par le Secrétariat général pour l’investissement (SGPI) dans le cadre de France 2030 et la coordination scientifique, par le CNRS.

Pour financer quoi ? Des projets de recherche translationnelle dans le domaine de la performance sportive. À quelle fin ?  Celle de permettre aux meilleurs athlètes olympiques et paralympiques français d’atteindre la plus haute performance dès les Jeux de 2024, grâce, précisément, aux résultats des recherches conduites depuis 2020.

C’est pourquoi un appel à projets à destination des communautés scientifiques et sportives avait été lancé par l’Agence nationale de la recherche ANR – dont le président, Thierry Damerval, est présent parmi nous – autour de 9 grands défis pluridisciplinaires et de plusieurs enjeux transversaux. Cette démarche a puissamment contribué à mettre davantage encore en réseau les écosystèmes de la recherche et du sport au service de la performance et de l’excellence sportives. Toutes les innovations qui découlent du PPR et d’autres programmes soutenus par le SGPI, vous pourrez les découvrir sur le stand du ministère au Club France tout au long des Jeux olympiques et paralympiques et nous en aurons un aperçu dans quelques instants en visionnant l’excellent reportage diffusé par France Télévisions, Plus vite, plus haut, plus fort.

Pour ne pas vous faire patienter plus longtemps, je termine donc en remerciant tous les partenaires du ministère dans le cadre de ces Jeux, le CNOSF et le CNPSF – merci chères Marie-Amélie et Véronique, qui sont nos hôtes ici ; ainsi que tous les agents du ministère et de ses opérateurs, je pense aux Crous, aux universités, aux ONR, qui jouent un rôle déterminant depuis plusieurs mois déjà dans la réussite de cette Olympiade. Et rendez-vous à la fin de l’Olympiade, pour compter les médailles des sportifs, dont celles de nos étudiants… et de nos scientifiques !

Je vous remercie.

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Service presse du ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche (MESR)

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