France 2030, annoncé en 12 octobre 2021, répond à un objectif clair : préparer la France par des choix d’investissements stratégiques majeurs, au service de nos concitoyens et d’une ambition écologique forte, pour mieux produire, mieux vivre et mieux comprendre notre monde. Il s’agit notamment de soutenir l’émergence de talents et d’accélérer l’adaptation des formations aux besoins de compétences, des nouvelles filières et des métiers d’avenir.
L’appel à manifestation d’intérêt "Compétences et métiers d’avenir" s’inscrit dans ce cadre et vise à répondre aux besoins des entreprises en matière de formation et de compétences nouvelles pour les métiers d’avenir. L’ingénierie de formation sur des métiers en tension pourra renforcer notre capacité à atteindre les objectifs de France 2030. Il peut s’agir de réaliser les diagnostics de besoins en compétences et en formations et identifier les initiatives et projets en rapport avec une ou plusieurs stratégies nationales ou de financer les projets de formations les plus adaptés qui auront été sélectionnés par une procédure exigeante.
Les ministres se sont félicités du succès de la première vague de dépôt des candidatures avec plus de 80 dossiers reçus. Ce succès témoigne de la dynamique des acteurs de la formation professionnelle, de l’éducation et de l’enseignement supérieur. Pour cette raison et afin d’accélérer la concrétisation du plan, le comité ministériel de pilotage a décidé d’identifier des projet préfigurateurs de l’AMI CMA de France 2030 dans les domaines de la mobilité des apprentis (projet mon apprentissage + en Europe), de la santé numérique, du quantique et de l’intelligence artificielle. Ces préfigurateurs seront accompagnés et financés pour conduire des actions rapides de déploiement de formations et de services dès la rentrée 2022. Un jury d’expert CMA qui se réunira avant la fin mars définira les budgets alloués à ces préfigurateurs. Un montant maximum de 160M€ pourra être attribué aux différents lauréats à l'issue de l'examen des dossiers par les comités d'experts.
Ce même jour, les trois ministres ont introduit la 1ère conférence des métiers et des compétences. Elle a réuni partenaires sociaux, experts, administrations, entreprises et professionnels de l’éducation nationale, de l’enseignement supérieur, de l’emploi et de la formation professionnelle. Cette conférence a donné lieu à la présentation du rapport sur les Métiers en 2030, publié récemment, par la DARES et France Stratégie. Elle a également permis d’échanger sur l’accélération prévisible des besoins d’adaptation des compétences, de mobilité et de reconversion professionnelle, qui sera entraînée par les transitions écologique, numérique et démographique. Elle a permis d’illustrer par des exemples concrets comment les politiques publiques d’emploi et de formation s’adaptent progressivement à ces enjeux. En particulier, elle a posé la nécessité de renforcer les instruments d’une Gestion Prévisionnelle des Emplois et des Compétences de la Nation, réactive et opérationnelle. A ce titre, les ministres ont convenu d’organiser une conférence des métiers et des compétences à une périodicité annuelle notamment dans l’objectif de suivre et établir un diagnostic partagé sur l’évolution des déséquilibres entre l’offre et la demande des compétences et être en capacité d’y réagir rapidement.
Le comité ministériel de pilotage enseignement et formation regroupe les représentants de la Transition écologique, de l’Éducation nationale de la jeunesse et des sports, du Travail de l’emploi et de l’Insertion, des Solidarités et de la santé, de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation, de l’Agriculture et de l’Alimentation, des Comptes publics et du Numérique et s’appuie sur les compétences et l’expérience de six personnalités qualifiées, des mondes industriels, scientifiques et pédagogiques :
- Sophie VIGER, Directrice générale de l’école 42
- Suzanne BERGER, MIT, USA
- Jean-Marc GAMBAUDO, ex-Président d’Université Côte d’Azur
- Alain CADIX, membre de l'académie des technologies
- Antoine FREROT, PDG Véolia, Président de l’Institut de l’entreprise
- Antoine HUBERT, Fondateur et CEO de Ynsect
Liste des préfigurateurs :
Objet France 2030 / Projet
Intelligence artificielle (Phase 2) | AccelAILearning@Hi!PARIS |
Intelligence artificielle (Phase 2) | AFELIA-ANITI |
Intelligence artificielle (Phase 2) | EFELIA – PRAIRIE |
Intelligence artificielle (Phase 2) | EFELIA Côte d'Azur |
Intelligence artificielle (Phase 2) | EFELIA-MIAI |
Intelligence artificielle (Phase 2) | SaclAI-School |
Intelligence artificielle (Phase 2) | SORBONNE.AI |
Technologies du quantique | QuanTEdu-France |
Santé numérique | CAPS'UL |
Santé numérique | DINUSA |
Santé numérique | ECSN |
Santé numérique | ESNbyUM |
Santé numérique | MANU |
Santé numérique | SaNuRN |
Santé numérique | SATIN |
Santé numérique | SNB22 |
Santé numérique ; Enseignement et numérique | FURII-DEM@TER |
Enseignement et numérique | MA+E |
Le plan d’investissement France 2030
- Traduit une double ambition : transformer durablement des secteurs clefs de notre économie (énergie, automobile, aéronautique ou encore espace) par l’innovation technologique, et positionner la France non pas seulement en acteur, mais bien en leader du monde de demain. De la recherche fondamentale, à l’émergence d’une idée jusqu’à la production d’un produit ou service nouveau, France 2030 soutient tout le cycle de vie de l’innovation jusqu’à son industrialisation.
- Est inédit par son ampleur : 54 Md€ seront investis pour que nos entreprises, nos universités, nos organismes de recherche, réussissent pleinement leurs transitions dans ces filières stratégiques. L’enjeu : leur permettre de répondre de manière compétitive aux défis écologiques et d’attractivité du monde qui vient, et faire émerger les futurs leaders de nos filières d’excellence. France 2030 est défini par deux objectifs transversaux consistant à consacrer 50 % de ses dépenses à la décarbonation de l’économie, et 50% à des acteurs émergents, porteurs d’innovation sans dépenses défavorables à l’environnement (au sens du principe Do No Significant Harm).
- Sera mis en œuvre collectivement : pensé et déployé en concertation avec les acteurs économiques, académiques, locaux et européens pour en déterminer les orientations stratégiques et les actions phares. Les porteurs de projets sont invités à déposer leur dossier via des procédures ouvertes, exigeantes et sélectives pour bénéficier de l’accompagnement de l’État.
- Est piloté par le Secrétariat général pour l’investissement pour le compte du Premier ministre et mis en œuvre par l’Agence de la transition écologique (ADEME), l’Agence nationale de la recherche (ANR), Bpifrance, banque publique d’investissement et la Caisse des Dépôts et Consignations (CDC).