L’émergence du New Space français fait apparaître une grande diversité d’acteurs. En alliant les compétences des laboratoires de recherche, l’expérience des industriels établis et l’inventivité des start-ups, la France doit réussir le défi des nouvelles frontières du spatial. Les priorités et les axes stratégiques du volet spatial sont ainsi le produit d’une très large concertation de l’écosystème national. Un changement de paradigme est opéré avec France 2030 : afin d’assurer le positionnement futur de la filière française sur des marchés en croissance, la prise de risque, le caractère incitatif du soutien public aux projets sélectionnés et les perspectives de marché seront les critères clés pour la sélection des projets. En outre, France 2030 permettra de renforcer la souveraineté et l’autonomie stratégique de la France. Afin de tenir ces objectifs, le CNES et Bpifrance opéreront pour le compte de l’État le volet spatial de France 2030 par une intervention complémentaire répartie entre aides d’État (appels à projets opérés par Bpifrance) et commande publique (appels d’offres opérés par le CNES).
Les ambassadeurs de France 2030 ont pu éclairer ces priorités au regard des enjeux internationaux qui font de l’espace un nouveau lieu de compétition entre puissances spatiales et entreprises issues du numérique. Par leur expérience et leur connaissance du secteur, ils ont permis d’élargir les travaux aux enjeux transversaux tels que la cybersécurité, l’industrialisation et le passage à l’échelle de la production spatiale ou encore la formation. Leurs contributions sur la convergence entre le numérique et le domaine spatial qui bouleverse les chaînes de valeur traditionnelles permettent de dimensionner les prochains soutiens.
Les premiers résultats sont prometteurs : 7 dispositifs lancés, 34 projets candidats et 15 lauréats d’ores et déjà sélectionnés représentant un engagement au titre de France 2030 de plus de 65 M€ .
L’État accélère en annonçant le lancement de deux nouveaux dispositifs :
- Un appel d’offres opéré par le CNES pour valoriser les données spatiales dans le cadre de la surveillance maritime.
- Un appel à projets opéré par Bpifrance pour soutenir le développement et l’industrialisation de constellations de satellites et de leurs technologies. Ce nouvel appel à projets témoigne de l’ambition française de transformation de l’infrastructure spatiale qui est à l’œuvre, ambition partagée avec la Commission européenne dans sa proposition visant à déployer une constellation de connectivité sécurisée.
Signature du nouveau contrat d’objectifs et de performance (COP) du CNES
Enfin, la réunion a également été l’occasion pour les ministres de signer le nouveau contrat d’objectifs et de performance (COP) du CNES pour la période 2022-2025. Il s’inscrit dans la dynamique d’évolution du secteur spatial et des orientations voulues par l’État : une ambition renouvelée de la politique spatiale fixée par le président de la République lors de son discours à Toulouse en février dernier, le renforcement de la politique industrielle, l’ouverture aux acteurs émergents ainsi qu’une programmation plus agile. L’État apporte au CNES la sécurité budgétaire prévue par la loi de programmation de la recherche pour mener à bien ses missions.
Ces orientations se traduisent par quatre piliers pour la conduite du CNES : contribuer au développement du secteur spatial comme vecteur de croissance économique, en favorisant la compétitivité industrielle et l’émergence d’un nouvel écosystème ; maintenir et développer l’autonomie stratégique de la France et de l’Europe ; entretenir l’excellence scientifique du secteur spatial français et amplifier son rayonnement ; enfin, rester à l’avant-garde du développement durable du spatial.
Croisant les enjeux de recherche et de défense, mais aussi de technologies spatiales, d’évolution du climat, d’exploration de l’Univers et d’applications sur Terre, le CNES porte l’excellence de la filière spatiale française depuis plus de 60 ans. A travers ce COP, l’État réaffirme la vocation du CNES et renouvelle sa confiance à l’agence spatiale française.
A propos de France 2030
Le plan d’investissement France 2030
- Traduit une double ambition : transformer durablement des secteurs clefs de notre économie (santé, énergie, automobile, aéronautique ou encore espace) par l’innovation technologique, et positionner la France non pas seulement en acteur, mais bien en leader du monde de demain. De la recherche fondamentale à l’émergence d’une idée jusqu’à la production d’un produit ou service nouveau, France 2030 soutient tout le cycle de vie de l’innovation jusqu’à son industrialisation.
- Est inédit par son ampleur : 54 Md€ seront investis pour que nos entreprises, nos universités, nos organismes de recherche réussissent pleinement leurs transitions dans ces filières stratégiques. L’enjeu : leur permettre de répondre de manière compétitive aux défis écologiques et d’attractivité du monde qui vient, et faire émerger les futurs leaders de nos filières d’excellence. France 2030 est défini par deux objectifs transversaux consistant à consacrer 50 % de ses dépenses à la décarbonation de l’économie, et 50% à des acteurs émergents, porteurs d’innovation sans dépenses défavorables à l’environnement (au sens du principe Do No Significant Harm).
- Sera mis en œuvre collectivement : pensé et déployé en concertation avec les acteurs économiques, académiques, locaux et européens pour en déterminer les orientations stratégiques et les actions phares. Les porteurs de projets sont invités à déposer leur dossier via des procédures ouvertes, exigeantes et sélectives pour bénéficier de l’accompagnement de l’État.
- Est piloté par le Secrétariat général pour l’investissement pour le compte de la Première ministre.
Plus d’informations sur France 2030
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