Journée nationale de la transition écologique pour un développement soutenable dans l'ESR

Les vidéos de la DGESIP-DGRI

Focus sur Eau et changement climatique

Je suis Éric Servat, je suis le directeur du Centre international Unesco sur l'eau qui existe à Montpellier depuis à peu près deux ans et demi.Et nous sommes au sein de l'université de Montpellier dans la perspective de la table ronde qui s'intitule l’eau dans un monde en transition.

Les liens entre eau et changement climatique ?

Les liens sont immédiats, je dirais dans la mesure où l'eau, notamment l'eau que nous consommons, c'est quelque chose qui résulte du cycle hydrologique et que le cycle hydrologique est quelque chose qui est extrêmement perturbé par le changement climatique.

Un chiffre en particulier une augmentation d’un degré de la température cela se traduit par 7 % de vapeur d'eau supplémentaire stockée dans l'atmosphère.

Et donc on imagine évidemment, immédiatement, les perturbations que cela peut entraîner sur les précipitations et par conséquent sur l'alimentation des cours d'eau, mais aussi sur la recharge des nappes phréatiques que nous utilisons à la fois pour des usages domestiques mais aussi pour tous les usages agricoles et industriels.

Comment faire face à ce problème ?

Dans les laboratoires, les équipes travaillent dans de nombreuses directions pour tenter de trouver des solutions afin de limiter les effets du changement climatique sur les ressources en eau.

On pense par exemple, et on en parle beaucoup actuellement, à la réutilisation des eaux usées traitées qui est un domaine sur lequel, en France, nous avons la maîtrise scientifique, technologique et en matière d'innovation, mais qui est un domaine dans lequel il va falloir notamment desserrer un petit peu les contraintes réglementaires.

Mais on travaille aussi dans d'autres directions.

Je pense notamment à la recharge artificielle des nappes qui est quelque chose d'extrêmement important.

On travaille aussi sur tout ce qui relève de la désimperméabilisation des sols pour favoriser l'infiltration.

Et puis une autre dimension qui est très importante, qui est la dimension sociale. Il est important de ne pas se focaliser uniquement sur les aspects liés à la technologie et on a besoin de travailler sur la prise en compte de l'ensemble des acteurs du domaine de l'eau, sur la recherche de compromis, de consensus dans la perspective de limiter au maximum les tensions et les conflits autour de l'eau.

Un mot pour conclure ?

Au-delà de la dimension purement technique ou purement scientifique, si nous souhaitons relever les enjeux et les défis qui sont face à nous en ce qui concerne la question de l'eau, il est absolument essentiel de lui redonner la place qu'elle doit avoir dans nos sociétés.

Nous devons absolument changer notre regard, notre culture par rapport à l'eau.

Aujourd'hui, elle est invisible. Elle est victime de cette banalité du quotidien. Elle est présente dans toutes nos activités. Quand je pense, par exemple à ce qui se passe au Sahel, où les populations vivent de septembre à juin sans voir la moindre goutte de précipitations, là, véritablement, l'eau a une vraie valeur.

Et nous, compte tenu des enjeux qui sont liés à ce qui est indispensable à notre vie et à nos activités, il faut que nous redonnions cette place à l'eau dans nos sociétés.

Les vidéos de la DGESIP – DGRI. Ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche.
Retour sur la journée nationale de la transition écologique dans l’enseignement supérieur.

Nous sommes aujourd'hui ici à Montpellier, sur le site de l'université de Montpellier, qui a accepté de nous accueillir et de nous aider à organiser cette journée nationale de comptes-rendus d'activités et d'actions conduites au sein de l'enseignement supérieur et de la recherche.

Le programme de cette journée ?

Le programme de la journée, c'est effectivement de faire un retour d'expérience collective autour des actions conduites au titre du plan climat-biodiversité pour l'enseignement supérieur et pour la recherche.

La première des tables rondes va porter sur les COMP, les contrats d'objectifs et de moyens de performance qui servent d'outil de dialogue stratégique et contractuel entre le ministère et tous les établissements.

La deuxième table ronde va porter sur le principal levier transformant ou d'affichage de politiques qui sont des politiques qui doivent conduire à mettre en œuvre les actions et les chantiers liés à la transition écologique, avec la production d'un schéma directeur développement durable, responsabilité sociétale et environnementale.

La troisième table ronde va porter sur un retour d'expérience sur les actions en matière de formation d'abord formation des étudiants de premier cycle, puis sur le chantier que le ministère vient d'ouvrir sur la formation des formateurs.

La quatrième table ronde, elle, va porter sur un instrument essentiel de pilotage et de suivi des actions à travers les outils de production d'un bilan de gaz à effet de serre pour la comptabilité carbone de l’ESR.

Quels sont les objectifs ?

Cette journée, elle est là pour regrouper tous les acteurs et pour faire qu'ils échangent et qu'ils partagent leurs expériences et les solutions qu'ils mettent en œuvre pour répondre aux défis et aux enjeux qui sont les nôtres.

C'est une journée qui doit faire communauté, communauté d'actions pour porter ensuite, dans tous les établissements, les plans d'action, les schémas directeurs que chacun aura conçu, a conçu et déploie de manière à faire que la transition écologique ne soit pas simplement un document, ne soit pas simplement un discours, ne soit pas un simplement un élément de la stratégie globale des politiques publiques, mais soit quelque chose d'actif et qui agit sur le terrain, concrètement, dans le quotidien de la  vie professionnelle de chacun, pour faire que ce que nous devons faire soit enfin réalisé et que les objectifs qui sont ceux que nous sommes donnés soient atteints.