En mai 2021, le conseil d'administration de SKAO a décidé à l'unanimité d'admettre la France en tant que membre. Le Président Emmanuel Macron a ensuite confirmé l'intention du pays de rejoindre l’Observatoire SKA lors d'une visite d'État en Afrique du Sud le 28 mai 2021.
La signature de cet accord finalisera après sa ratification, le processus qui permettra à la France de devenir membre à part entière de l'Observatoire SKA (SKAO), ce réseau de radiotélescopes qui promet de révolutionner notre compréhension de l'Univers. L’organisation internationale SKAO assurera la construction puis l’exploitation de ce qui sera le plus grand instrument de recherche en radioastronomie pour les 10 à 20 ans à venir.
Par des observations sans équivalent, SKA permettra notamment des avancées importantes dans l'étude des âges sombres de l'Univers, de l'énergie noire, de la formation des étoiles, de l'évolution des galaxies, du magnétisme cosmique et des ondes gravitationnelles.
Le siège de SKAO est basé à Manchester, au Royaume Uni, sur le site historique du Jodrell Bank Observatory. SKAO est constitué de deux réseaux d'antennes radio fonctionnant en mode interférométrique et s'étendant sur plusieurs kilomètres, l'un en Australie pour la partie basse fréquence (SKA-Low, 50 - 350 MHz), l'autre en Afrique du Sud pour la partie moyenne fréquence (SKA-Mid, 350 MHz - 15 GHz).
La France a commencé à s'impliquer officiellement dans le projet SKA en 2018 par le biais du consortium "Maison SKA-France", piloté par le CNRS, et composé d'universités, d'organismes de recherche et d'industries. La collaboration public-privé a joué un rôle clé pour positionner davantage le projet SKA au sein des sphères industrielles, scientifiques et politiques en France. SKAO figure sur la Feuille de route française 2021 des infrastructures de recherche.
L'intérêt scientifique français pour le projet SKA s'est fortement accru ces dernières années, avec une participation française des chercheurs extrêmement enthousiastes quant aux opportunités scientifiques dans le domaine l’astrophysique, de la cosmologie, du numérique et de la technologie qui en découlent. Le livre blanc SKA France, publié en 2017, a impliqué 178 auteurs issus de 40 instituts et de six entreprises privées. Les ingénieurs et scientifiques français ont participé à cinq des onze consortiums d'ingénierie internationaux qui ont conçu les télescopes SKAO.
Le ministère français de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation (MESRI), qui apportera une contribution financière à SKAO, a participé activement à la préparation de l'adhésion de la France, en collaboration avec le ministère français de l’Europe et des Affaires Etrangères (MEAE), la Direction et le Conseil du SKAO. Le MEAE se réjouit de cette grande étape de l’adhésion de la France à cet outil unique de collaboration internationale qui contribuera au rayonnement de la science française dans le monde.
À propos de SKAO
SKAO est une collaboration internationale d'États membres dont la mission est de construire et d'exploiter des radiotélescopes de pointe afin de transformer notre compréhension de l'Univers et d'offrir des avantages à la société grâce à la collaboration et à l'innovation mondiales.
Avec d'autres installations de recherche de pointe, les télescopes de SKAO exploreront de nouvelles frontières de la science et approfondiront notre compréhension des processus clés de l’Univers, notamment la formation et l'évolution des galaxies, la physique fondamentale dans les environnements extrêmes et les origines de la vie. Grâce au développement de technologies innovantes et à sa contribution aux défis sociétaux, le SKAO contribuera à la réalisation des objectifs de développement durable des Nations unies.
Huit pays ont déjà signé la Convention internationale qui établit SKAO en tant qu'organisation intergouvernementale : l'Afrique du Sud, l'Australie, la Chine, l'Italie, le Pays-Bas, le Portugal et le Royaume Uni et dernièrement la Suisse.