Publié le 27.07.2018

Lancement d'un Programme prioritaire de recherche : "Agronomie et biodiversité"

L'intensification de notre agriculture a permis de sécuriser les productions alimentaires. Elle a été portée par la mécanisation, l'usage d'engrais mais également par un recours à des produits phytosanitaires dont l'impact sur l'environnement, la biodiversité ou encore sur la santé humaine sont de mieux en mieux documentés.

Vignoble

Une mutation profonde est nécessaire pour évoluer vers des pratiques agro-écologiques, plus saines et plus respectueuses de l'environnement, tout en participant à la compétitivité de nos territoires.

La recherche est un des facteurs clefs des adaptations nécessaires.

Elle a investi de très longue date ces sujets. La communauté scientifique, notamment grâce à des projets de l'Agence nationale de la recherche (A.N.R.) - 100 millions d'euros sur 10 ans, dispose d'un socle de connaissances dont le transfert vers les acteurs du monde agricole peut être accéléré.

C'est l'objectif de l'Appel à projets "maturation" qui sera financé et conduit dans le cadre d'Ecophyto dont la nouvelle feuille de route est présentée vendredi 27 juillet par Nicolas Hulot, ministre de la Transition écologique et solidaire, Agnès Buzyn, ministre de la Santé et des Solidarités, Stéphane Travert, ministre de l'Agriculture et de l'Alimentation, et Frédérique Vidal, ministre de l'Enseignement supérieur, de la Recherche et de l'Innovation.

Pour compléter l'effort de recherche assuré par le financement récurrent des établissements d'enseignement supérieur et de recherche, les appels à projets de l'A.N.R. dont le nouvel appel maturation "Ecophyto", la ministre de l'Enseignement supérieur de la Recherche et de l'Innovation, Frédérique Vidal et le Secrétaire général pour l'investissement, Guillaume Boudy, ont décidé de lancer un Programme prioritaire de recherche "Agronomie et biodiversité".

Doté de 30 millions d'euros sur 10 ans, ce programme vise essentiellement à favoriser des approches en rupture avec les pratiques actuelles et à redynamiser des disciplines et des secteurs moins explorés qui sont aujourd'hui essentiels à de nouvelles orientations.

Son animation scientifique est confiée à l'INRA qui, d'ici le 15 novembre, devra en proposer les axes stratégiques en consultant largement l'ensemble de la communauté scientifique publique et privée.

Sans préjuger de ce que seront ces propositions, pourront être par exemple concernées les questions de santé, d'environnement, d'adaptation des espèces, d'identification de nouvelles espèces cultivées, de microbiome et de biocontrôle, de machinisme et de capteurs ainsi que la sociologie des acteurs et des territoires.

A l'issue de cette phase de concertation, un appel à projets sera lancé par l'Agence nationale de la recherche.

Ce programme prioritaire de recherche aura vocation à faire progresser les connaissances et à impulser une dynamique économique durable.

Il contribuera aux plans ou actions portées par le gouvernement tels que :

  • le Plan Ecophyto ;
  • le Programme 4 pour 1000 ;
  • le Plan national d'action sur le changement climatique ;
  • le Plan national climat ;
  • le Plan national santé-environnement ;
  • la Stratégie nationale sur les perturbateurs endocriniens ;
  • le Plan Chlordécone ;
  • le Plan national biodiversité.