Des protections périodiques gratuites pour les étudiantes : un nouvel engagement du @gouvernementFR pour lutter contre toutes les précarités. pic.twitter.com/BucklXscWQ
— Frédérique Vidal (@VidalFrederique) February 23, 2021
L'accès aux protections périodiques, un enjeu de santé, de solidarité et d'égalité des chances
En France, entre 1,7 million de femmes n'auraient pas les moyens de se procurer régulièrement des protections périodiques.
Par ailleurs, une enquête de la Fédération des associations générales étudiantes (FAGE) révèle qu'un tiers des étudiantes déclarent avoir besoin d'une aide financière pour s'en procurer (enquête réalisée en février 2021 auprès des étudiantes et des minorités de genres menstruées comme des personnes non-binaires ou des hommes transgenres).
La précarité menstruelle frappe un tiers des étudiantes
Longtemps tabou, cet enjeu a émergé dans le débat public grâce à des associations (Règles élémentaires notamment) et des parlementaires qui l'ont mis sur le devant de la scène (Laëtitia Romeiro Dias, Bénédicte Taurine [rapport de février 2020] et Patricia Schillinger [rapport de novembre 2019]).
Dans ce contexte, et suite à un travail de concertation entre le MESRI, les parlementaires, les organisations étudiantes et l'association Règles Elémentaires, des distributeurs de protections hygiéniques gratuites vont être déployés très rapidement pour venir en aide aux étudiantes.
L'accès aux protections périodiques constitue en effet un enjeu de santé mais aussi un enjeu de solidarité et d'égalité des chances, la précarité menstruelle impactant directement la réussite des étudiantes qui en sont les victimes.
Des points de distribution sur l'ensemble des campus universitaires à partir de la rentrée prochaine
Afin de répondre en urgence à la précarité menstruelle, des protections périodiques gratuites et respectueuses de l'environnement seront mises à disposition des étudiantes, courant mars 2021, dans les résidences universitaires des CROUS et les services de santé universitaires (SSU).
La distribution gratuite de protections menstruelles au sein des universités françaises va se généraliser à partir de la prochaine rentrée universitaire avec la mise en place de distributeurs dans l'ensemble des résidences universitaires, des restaurants universitaires et des SSU.
Objectif visé : 1 500 points de distribution accessibles et une gratuité complète.
Des initiatives existent déjà dans l'enseignement supérieur
Des dispositifs de distribution de protection hygiéniques gratuites, sous des formes diverses, sont proposés dans certaines universités notamment Rennes 1 et 2, Nîmes, Lille, Sorbonne Nouvelle, Le Havre, UPEC, Avignon, Montpellier, Bordeaux ou encore Bordeaux Montaigne.
La région Ile-de-France vient d'annoncer l'installation prochaine de distributeurs gratuits de protections biologiques dans les universités et résidences étudiantes. L'université de Lille organise depuis 2019 des distributions gratuites de serviettes menstruelles, Rennes 2 a installé des distributeurs en libre-service tout comme la Sorbonne ou l'université de La Rochelle.
Le CROUS de Rennes finance grâce à la CVEC, 36 distributeurs en octobre 2019 dans des lieux de passage dans chacune des 26 résidences, à la libre disposition des étudiantes. Le CROUS de Versailles a prévu de déployer, à partir d'avril 2021, 47 distributeurs dans ses résidences (financement CVEC). Le CROUS de Lorraine s'est également engagé dans cette démarche en installant dans quelques résidences des distributeurs de protections hygiéniques.
Dans l’enseignement supérieur, la précarité menstruelle concernerait 1 personne sur 3. Avec les organisations étudiantes nous travaillons à mettre en œuvre de nouveaux dispositifs pour répondre à cet enjeu. pic.twitter.com/Z42agdTxvS
— Frédérique Vidal (@VidalFrederique) February 23, 2021
Communiqué de presse
Dans le cadre d'une rencontre avec des étudiants, à Poitiers, mardi 23 février 2021, Frédérique Vidal a annoncé une nouvelle mesure de lutte contre les précarités : la gratuité des protections périodiques.
La précarité menstruelle en France
5 millions d'euros débloqués en 2021 pour la précarité menstruelle dont :
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2,5 millions d'euros pour la mise à l'échelle d'expérimentations mises en place l'année dernière
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2,5 millions d'euros pour des appels à projets régionaux ciblant des publics prioritaires notamment les étudiantes
Des partenaires associatifs
Certaines universités organisent des distributions de protections périodiques gratuites, réutilisables comme jetables, ou ont installé des distributeurs de protections en libre-service avec des partenaires associatifs tels que l'association "Règles Élémentaires" qui collecte les dispositifs de protection.