Depuis 2017, le ministère de l'Enseignement supérieur, de la Recherche et de l'Innovation a déjà mis en place de nombreuses actions, telles que l'organisation de colloques et la constitution de quatre groupes de travail dédiés à la prévention et au traitement des situations de violences sexistes et sexuelles. Ces travaux ont permis la mise à disposition de nombreux outils à destination de l’ensemble des établissements, tels que les campagnes nationales de communication créées en 2018 pour sensibiliser l’ensemble de la communauté à la prévention de ces violences, ou encore le guide "Enquêter sur les violences sexistes et sexuelles dans l’enseignement supérieur et la recherche", paru en novembre 2020.
Dans le prolongement de ces actions, afin de les renforcer et de les inscrire dans la durée, la ministre Frédérique Vidal a annoncé le 15 octobre dernier le déploiement d’un plan national d’actions contre les violences sexistes et sexuelles dans l’enseignement supérieur et la recherche.
L’appel à projets "Soutien aux établissements d’enseignement supérieur et de recherche dans la lutte contre les violences sexistes et sexuelles", lancé en juillet par le ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation est une des concrétisations de ce plan. Il a pour enjeu principal de rendre visible et d’améliorer le fonctionnement des dispositifs de signalement des actes de violence, de discrimination, de harcèlement et d’agissements sexistes sur l’ensemble du territoire national. Au total, 90 projets ont été déposés, révélant l’intérêt et les nombreuses initiatives portées par les établissements d’enseignement supérieur et de recherche sur ce sujet.
Le comité de sélection, composé d’inspecteurs généraux, de conseillers scientifiques et de personnels du ministère, s’est réuni le 12 octobre 2021 et a retenu 50 projets. Au regard du nombre et de la qualité des projets retenus, le ministère a décidé de soutenir le financement de ces 50 initiatives avec une enveloppe globale d’un montant de 727 600 euros, pour un montant moyen de 14 500 euros de subvention par projet.
Le comité de sélection a été particulièrement sensible aux projets mutualisés entre plusieurs établissements, qui révèlent la nécessaire coordination, dans ce domaine, entre plusieurs structures à l’échelle d’un territoire. Parmi eux, on peut citer le projet de l’université fédérale Toulouse Midi Pyrénées, de l’université Lyon 1, celui du réseau de 8 IEP, le projet des Établissements publics à caractère scientifique et technologique (EPST) de la région Occitanie Ouest ou encore le projet du CNOUS et des 26 CROUS.
Par ailleurs, le comité souligne la qualité des projets co-construits avec des associations spécialisées sur les VSS, comme celui de l’université de Lille, du Mans, de la Nouvelle-Calédonie, ainsi que les projets associant la communauté étudiante et notamment les associations étudiantes, comme ceux de l’IESEG, la Rochelle Université, l’université d’Angers, de Bordeaux Montaigne, Excelia…
Enfin, le comité a veillé à ce que les 50 projets retenus couvrent l’ensemble du territoire.