SEUL LE PRONONCE FAIT FOI
Depuis 18 mois, l’enseignement supérieur en France connaît d’importantes réformes. Toutes placent en leur cœur la réussite des étudiants. Que ce soit grâce à une meilleure information et orientation des lycéens ou à des formations qui proposent des parcours personnalisés et adaptés aux profils et projet de chacun, c’est l’ensemble du premier cycle post-bac qui se transforme.
Parmi ces formations de premier cycle figurent les D.U.T. qui, on le sait, attirent de plus en plus d’étudiants.
Professionnalisation, accompagnement et insertion de qualité constituent des atouts majeurs pour toutes celles et ceux qui, a priori au moins, ne souhaitent pas se diriger vers des études longues.
Ce sont ainsi plus de 121 000 étudiants qui ont été inscrits en I.U.T. à la rentrée 2018, soit une augmentation de 3,2% par rapport à la rentrée 2017. Si l’on ajoute à cela qu’1/3 des étudiants d’IUT sont issus des classes sociales les moins favorisées, il ne fait aucun doute qu’il s’agit là d’une voie de promotion sociale qui doit être soutenue.
Depuis la loi ORE, des progrès ont été réalisés. Les bacheliers technologiques sont ainsi de plus en plus nombreux à choisir une formation en IUT qui leur est originairement destinée (+ 36% par rapport à la rentrée 2017). Mieux, ils sont de plus en plus nombreux à y être acceptés (+81% par rapport à la rentrée 2017).
Mais nous devons aller plus loin encore, spécialement en Ile-de-France où le taux de pression moyen est particulièrement haut et où le nombre de bacheliers technologiques accédant à une formation en IUT doit encore croître.
Je sais que nous y sommes tous collectivement sensibles. Grâce au travail conjoint des Présidentes et Présidents d’université, des Directeurs d’I.U.T. et des 3 rectorats, ce seront ainsi près de 950 places qui, en Ile-de-France, seront créées en I.U.T. à la rentrée prochaine.
Je tenais, par ma présence aujourd’hui, vous en remercier sincèrement et chaleureusement.
Pour la plupart, ces places seront créées dans les départements les plus attractifs : les départements de "Services" et les départements de Génie biologique.
C’est une excellente chose. A titre illustratif, je rappellerai que, dans l’Académie de Versailles, les départements de Techniques de Commercialisation ont recueilli cette année 20 000 candidatures... pour seulement 800 places ! Je rappellerai également que dans l’Académie de Créteil, le département Métiers du Multimédia et de l’Internet a recueilli 7 000 candidatures... pour seulement 150 places ! Je rappellerai enfin que, dans l’Académie de Paris, le département de Gestion des Entreprises et Administrations a reçu 7 000 candidatures...pour seulement 168 places !
Il était temps d’agir !
Cette professionnalisation du premier cycle universitaire que nous contribuons collectivement à développer doit être saluée. Les Présidentes et Présidents d’universités et les Directeurs d’I.U.T. ont, dans un temps extrêmement court, répondu présents.
Ce n’est pourtant jamais simple. On devine les contraintes calendaires, les contraintes immobilières et les contraintes en termes de ressources humaines. Beaucoup ont été dépassées. Grâce à l’effort de chacun d’entre vous et grâce à l’effort financier du Ministère qui, en année pleine, finance ces créations de places à hauteur de 6 Millions d'euros.
Sans vouloir être trop longue et même si je sais que des discussions sont encore en cours avec chacun de vous, il me semble important de vous donner quelques chiffres :
- à l’UPEC, ce sont ainsi des départements de Génie civil, M.M.I., Carrières sociales, Génie biologique et G.E.A. qui seront créés et accueilleront près de 350 nouveaux étudiants,
- à l’Université de Paris 8, ce sont plus de 50 étudiants qui seront nouvellement accueillis en Gestion administrative et commerciale et en InfoCom
- à l’Université de Paris 13, ce sont plus de 80 places qui seront offertes à des étudiants en Génie biologique, STID et Réseaux et Telecom,
- à l’UPEM, ce sont plus de 50 étudiants qui rejoindront des D.U.T. G.E.A. et M.M.I.
- à l’Université de Paris Nanterre, près de 150 étudiants supplémentaires seront formés au sein des départements G.E.A. et Technique de commercialisation
- à l’Université de Cergy-Pontoise, plus de 110 places sont désormais ouvertes dans les départements de Technique de commercialisation, Génie électrique, Qualité et Logistique et Génie biologique
- à l’Université Paris Descartes, ce sont un peu plus de 100 places qui devraient être créées dans des départements historiquement soumis à forte pression de candidature (G.E.A., T.C., Informatique et Info Com)
- à l’Université Paris Diderot, enfin, c’est au moins un nouveau groupe d’étudiants qui pourra suivre une formation en D.U.T. Mesures physiques
Vous le voyez, le ministère s’inscrit pleinement dans une revalorisation et une dynamisation de la professionnalisation du premier cycle post-bac. Ce premier cycle doit en effet être plus divers, doit répondre aux profils et projets de chacun et, enfin, doit permettre une insertion professionnelle de qualité à Bac + 2 et Bac + 3.
A tous ces points de vue, nous avons franchi un pas important en Ile-de-France aujourd’hui.