Ce plan national prévoit 26 mesures pour mieux connaître, prévenir et lutter contre ce phénomène naturel. Il constitue un socle de priorités, de financements et de principes de gestion des sargasses, qui fera l’objet d’une déclinaison territoriale et opérationnelle avec les collectivités, en cours de concertation locale, dans les territoires les plus concernés (Martinique, Guadeloupe et Îles du Nord). Il permettra de mobiliser 3 millions d’euros, incluant des financements internationaux, pour la recherche amont consacrée à la compréhension et la prédiction de la prolifération des algues sargasses, et 3 millions d’euros pour des actions de recherche appliquée, en matière de valorisation des algues collectées notamment.
Les crédits nationaux, principalement gérés par les préfets et les agences régionales de santé, permettront d’appuyer les collectivités dans la durée, en particulier pour prendre en charge le ramassage des algues en mer comme à terre, et assurer leur transport et leur stockage. Les crédits à destination des collectivités ont ainsi été augmentés de 75 % dans ce second plan, et le taux de subvention porté à 50 % pour les actions qui étaient auparavant financées à 30 %.
Ce plan fait suite au premier plan national de prévention et de lutte contre les sargasses, lancé par l’État en octobre 2018. En octobre 2019, une conférence internationale a été organisée sous l’égide du Premier ministre, notamment pour mobiliser la recherche des différents pays concernés.
Le phénomène d’échouages des algues sargasses sur le littoral des Antilles et de la Guyane est un phénomène aux conséquences négatives très importantes, en matière sanitaire et environnementale ainsi que pour l’économie des îles concernées, notamment sur le secteur touristique. Il gagne au fil des années en nombre d’échouements et en intensité.