Le président de la République a rappelé les ambitions françaises en matière d’innovation et plus particulièrement de création de start-up : en particulier l’objectif de 100 licornes et de 500 start-up deeptech par an d’ici 2030. Cet objectif particulièrement ambitieux se justifie par l’impact que peut avoir la recherche sur notre société : vivier de solutions aux défis de notre temps tels que la transition écologique ou énergétique, ou les souverainetés sanitaires, alimentaires, et technologiques.
Le Gouvernement s’est fortement mobilisé ces dernières années pour favoriser la création et la croissance d’entreprises innovantes. L’engagement du Gouvernement dans la deeptech a ainsi permis un renforcement significatif de l’impact des découvertes scientifiques et technologiques pour l’économie et la société dans son ensemble. En particulier, cette ambition s’accompagne de la mise en place du plan « France 2030 », doté de 54 milliards d’euros déployés sur 5 ans, et qui vise à développer la compétitivité industrielle et les technologies d’avenir. Ces actions portent leurs fruits, l’objectif intermédiaire des 25 licornes ayant été atteint en 2022. La création de 250 start-up deeptech en 2021 est également le signe d’une accélération de la dynamique d’innovation.
Cette ambition nécessite le passage d’une vitesse supplémentaire. C’est dans ce contexte que la Première ministre a annoncé lors de l’anniversaire de France 2030 la mobilisation d’un demi-milliard d’euros supplémentaires, pour renforcer le lien entre recherche académique et monde socioéconomique et développer les solutions aux défis de notre temps.
Détaillé le 9 janvier 2023 à Nancy par Sylvie Retailleau, ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche et Roland Lescure, ministre délégué de l’Industrie, France 2030 prévoit la mise en place d’environ vingt-cinq pôle universitaires d’innovation (PUI), pour un montant total de 166 millions d’euros. Cette politique ambitieuse permettra d’accélérer l’utilisation des résultats de la recherche au profit des Françaises et des Français.
En s’appuyant pleinement sur la mission d’innovation des établissements publics de l’enseignement supérieur et de la recherche, les PUI doivent permettre le réflexe de l’innovation derrière chaque découverte scientifique, d’encourager la prise de risque et de générer davantage de projets innovants issus de la recherche publique, au profit de la société et de l’économie.
Les PUI consacrent le rôle primordial d’un accompagnement de proximité pour renforcer le flux d’innovation, et s’appuient sur l’ensemble des initiatives, compétences, outils et acteurs de l’innovation existants à l’échelle locale pour en renforcer l’articulation. Ils accélèrent le transfert et la création de start-up et renforcent les interactions avec les entreprises.
Après une phase d’expérimentation positive lancée fin 2021 autour de 5 établissements, un appel à propositions a été ouvert le 7 décembre dernier. Le comité de sélection, composé de six personnalités qualifiées, a rendu une appréciation pour classer les dossiers candidats au regard de quatre critères :
- Le niveau et qualité de la coordination des acteurs sur le site ;
- La qualité de la gouvernance ;
- La qualité de la stratégie d’innovation et l’ambition du projet ;
- La qualité du plan d’action et l’adéquation avec le potentiel du site.
Cette appréciation générale a permis de sélectionner 24 lauréats et de retenir 5 autres projets qui devront s’engager dans une démarche de structuration préalable. Le financement maximum alloué à chaque PUI, présenté en annexe, a été déterminé à partir du classement établi par le comité de sélection en tenant compte des financements reçus dans la phase pilote et de la crédibilité de la demande financière. Pour les projets retenus en phase d’amorçage, l’allocation de ce financement sera conditionnée à une évaluation à mi-parcours, c’est-dire fin 2024, de leur capacité à se structurer en PUI.
Chaque PUI recevra l’évaluation de son projet incluant des appréciations sur les différents aspects de son plan d’action, ce qui lui permettra d’ajuster sa feuille de route au regard du financement maximum qui lui est alloué.
Bpifrance et l’Agence national de la Recherche, opérateurs de l’Etat, seront également mobilisés pour accompagner les acteurs engagés dans les PUI tout au long du montage et de l’exécution du programme afin de favoriser les échanges d’informations et le partage de bonnes pratiques.
Fort du succès de cette démarche, le comité de sélection a accepté de poursuivre son engagement auprès de l’Etat et sera mobilisé afin de contribuer au suivi de la mise en place et du déploiement des PUI. La continuité du suivi des PUI par un même jury apporte une cohérence dans l’accompagnement des projets nécessaire à la montée en puissance pluriannuelle des projets.