Publication du nouveau rapport du GIEC : la France rappelle la nécessité de poursuivre la baisse des émissions carbone et d'accélérer l'adaptation des territoires vulnérables
Le nouveau rapport du GIEC dresse un tableau très alarmant des conséquences du changement climatique, notamment la multiplication des événements climatiques extrêmes. A cette occasion, la France rappelle la nécessité de poursuivre la baisse des émissions carbone et d’accélérer l’adaptation des territoires. Elle s’y est fortement engagée, notamment au travers de la loi Climat et Résilience, mais aussi avec ses partenaires européens en appui aux pays les plus vulnérables.
Le Groupe intergouvernemental d’experts sur l’évolution du climat (GIEC) publie aujourd’hui le volume 2 de son 6e rapport d’évaluation, intitulé "Changement climatique : impacts, adaptation et vulnérabilité". Fruit d’une collaboration internationale de 270 scientifiques issus de 67 pays, il présente l’état actuel des connaissances sur les impacts perceptibles du changement climatique sur les humains et les écosystèmes. Le rapport présente ainsi les impacts et risques à court, moyen et long termes en fonction des niveaux de réchauffement, ainsi que les moyens de s’y adapter.
Le rapport du GIEC est inquiétant : les événements climatiques extrêmes (vagues de chaleur, fortes précipitations, inondations, cyclones tropicaux intenses, sécheresses, incendies), effets du changement climatique causés par l’homme, ont déjà des impacts importants sur les populations, les écosystèmes et les infrastructures. Les conséquences sur l’accès à l’eau et la sécurité alimentaire, la santé, le fonctionnement des économies et la biodiversité sont très graves.
Les risques s’aggraveront avec l’augmentation du réchauffement climatique, dans toutes les régions du monde. Le rapport souligne qu’au-delà de 1,5°C de réchauffement, le changement climatique aura des impacts irréversibles, notamment sur la biodiversité. Pour le GIEC, des solutions d’adaptation existent mais elles nécessitent une transformation systémique. Parmi ces solutions, il y a notamment la mise en place de systèmes d’alerte précoce ou encore des solutions fondées sur la nature, qui ont des co-bénéfices pour la biodiversité, le climat et les populations. Retarder ces actions et les politiques nécessaires à leur mise en œuvre compromet leur efficacité, diminue leur potentiel et augmente leur coût.
Par ailleurs, le GIEC présente la notion de "développement résilient au climat". Il s’agit d’un développement durable, qui nécessite la mise en œuvre, de manière intégrée, des politiques d’adaptation au changement climatique, des politiques de protection de la biodiversité et des écosystèmes, et des politiques de réduction rapide des émissions de gaz à effet de serre.
Il conforte également le rôle moteur de la France et de l’Union européenne pour atteindre ses objectifs climatiques avec le paquet Fit For 55 tout en aidant les pays les plus vulnérables à faire face aux effets du changement climatique. Le Président de la République s’est engagé à porter la finance climat de la France en faveur des pays en développement à 6 milliards d’euros par an, de 2021 à 2025, dont un tiers pour l’adaptation.