Conformément à la volonté de la ministre, l'inspection générale s'est attachée :
- En premier lieu, à montrer que les mesures nécessaires ont bien été prises par la direction de l'IEP pour protéger la sécurité des enseignants publiquement mis en cause
- En second lieu, à déterminer l'enchaînement des faits pour s'assurer que rien dans les enseignements des deux professeurs mis en cause ne relevait de propos pénalement répréhensibles mais que pour certains ils avaient enfreint leurs obligations de fonctionnaires ; que les étudiants responsables d'avoir livré ces enseignants à la vindicte sur les réseaux sociaux étaient passibles de poursuites disciplinaires et judiciaires qui ont conduit à un article 40
Lors de la remise du rapport vendredi 7 mai, la ministre Frédérique Vidal, a remercié les inspecteurs généraux pour leur travail d'analyse approfondie sur lequel est fondé leur rapport, ainsi que pour l'ensemble des recommandations qui le concluent, qui visent, d'une part, à sanctionner les manquements les plus graves et, d'autre part, à identifier des mesures plus structurelles qu'il conviendrait de prendre pour permettre à l'IEP de se renforcer et de prévenir le déclenchement d'autres crises à l'avenir.
Frédérique Vidal a également tenu à rappeler à cette occasion que, chaque fois que dans un établissement d'enseignement supérieur, des individus ou des groupes voudront faire obstacle, par des violences ou des menaces de toutes natures, aux libertés académiques et à la liberté d'expression, sa vigilance sera sans faille et que les chefs d'établissement qui prennent leurs responsabilités en réagissant à ces atteintes aux libertés savent pouvoir compter sur le soutien du ministère.
La ministre portera une grande attention au suivi de la mise en œuvre des recommandations de l'IGÉSR et en demandera un premier bilan à l'automne.