Cet événement a compté avec la participation d’environ 190 invités ; il a été ouvert à tous les établissements d’enseignement supérieur français, qu’ils soient membres ou non d’une alliance. Ce séminaire national a permis de faire un retour sur les expériences récentes des diplômes conjoints à l’échelle européenne. La valeur ajoutée du label "diplôme européen", les critères nécessaires pour une labellisation et, enfin, les conditions d'attribution sont les sujets qui ont été évoqués pendant cette réunion.
Les échanges qui ont lieu pendant cette journée ont permis de mettre en exergue que ce label de diplôme européen constitue un levier important pour l’attractivité et l’internationalisation des établissements d’enseignement supérieur. Le développement de programmes collaboratifs internationaux a permis aux établissements membres d’une alliance de développer des mobilités « combinées » de type physique mais aussi de type virtuelle intégrant une dimension culturelle/ multiculturelle ou des échanges avec d’autres zones géographiques hors l’Europe dans leurs apprentissages.
La valeur ajoutée d’un label de diplôme européen
Le travail d’expérimentation de ce label de diplôme par certains établissements a également permis de relever que des pédagogies innovantes et l’approfondissement du modèle de formations conjointes sont actuellement en cours et constituent l’un des premiers pas vers une diplomation commune.
Enfin, le séminaire national a également permis aux participants d’échanger sur les liens entre les établissements d’enseignement supérieur et le monde socio-économique, ainsi que sur le besoin d’une reconnaissance de ces parcours de formation conjoints par les futurs employeurs.
L’aspect transformant du label est déjà visible : certains établissements ont travaillé par exemple à la création de programmes conjoints et sur les aspects numériques. Ils voient comme principaux avantages au label, d’une part, la possibilité de valoriser les compétences interculturelles des étudiants et, d'autre part, d’accélérer l'internationalisation de leur établissement.
Les positions restent en revanche contrastées sur son attribution. Plusieurs participants ont indiqué craindre que ces nouveaux critères viennent alourdir une machinerie déjà complexe et qu’un basculement trop rapide vers un diplôme conjoint spécifique vienne impacter la lisibilité de l’offre de formation.
Ce travail conjoint a déjà fait bouger les lignes. Les écoles d’ingénieurs, par exemple, ont beaucoup œuvré en matière de formation professionnelle en réponse aux besoins de la profession et de l’industrie. La culture de la coopération et de la co-construction des labels de diplôme constitue en quelque sorte une voie alternative par rapport aux diplômes nationaux et aux diplômes conjoints dits classiques.
Préparation de la position française sur l’avenir de l’Espace Européen de l’Enseignement supérieur
La thématique abordée par le séminaire national sur le « label » de diplôme européen est un enjeu majeur car le diplôme a toujours constitué une marque à la fois pour les étudiants, pour les établissements mais également pour les États qui en assurent la délivrance.
La Commission européenne publiera bientôt trois textes qui constitueront une étape importante pour approfondir l’Espace européen de l’Enseignement supérieur, ils aborderont : l’évaluation des enseignants chercheurs européens, la reconnaissance des qualifications, l’assurance qualité et bien évidemment, le label de diplôme européen. Parallèlement, la Commission européenne commence à réfléchir sur le futur de l’enseignement supérieur européen à travers le prochain programme Erasmus +.