À l’occasion du séminaire gouvernemental dédié à la planification écologique, la ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche rappelle l’importance et la transversalité de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique pour accompagner la société dans la transition écologique et pour éclairer le Gouvernement sur les priorités de la planification écologique, conformément aux priorités portées par le Premier ministre Gabriel Attal et par le ministre de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires de France Christophe Béchu.
Les actions engagées par le ministère pour la transition écologique depuis 2017 produisent déjà des résultats mesurables :
- Les enseignements sur la transition écologique seront intégrés à toutes les formations d’ici 2025. Cette formation obligatoire pour tous les étudiants en premier cycle universitaire est déjà en cours de mise en place. Le cadrage de la formation a été adressé à tous les établissements, et une quinzaine d’université l’ont d’ores et déjà mis en place pour la rentrée 2024. Après la généralisation prévue pour la rentrée 2025, plus d’un million d’étudiants en premier cycle à l’université seront ainsi formés à un socle commun de connaissance et de compétences sur le changement climatique, la biodiversité et sa préservation, les ressources et leur disponibilité, ainsi que sur l’équité sociale de la transition.
- Le ministère accompagne les universités et les écoles d’ingénieurs dans l’évolution de leur offre de formations aux métiers de la transition écologique et du développement soutenable. France 2030 finance ainsi 43 nouveaux projets de formations "Compétences et Métiers d’Avenir" en lien avec la transition écologique.
- Grâce à France 2030, plus d’un milliard d’euros est consacré à des recherches sur le climat, l’environnement, l’hydrogène, les batteries ou encore la ville durable à travers 25 "Programme et Équipements Prioritaires de Recherche".
- Près de 2 000 chercheuses et chercheurs, issus de 25 établissements différents, participent à la formation des cadres supérieurs de la fonction publique mise en place par le ministère de la transformation et de la fonction publiques. 25 000 cadres auront ainsi bénéficié d’une formation de haut niveau, s’appuyant sur les connaissances les plus actuelles possibles.
- Depuis 2022 un Plan d’action climat biodiversité et transition écologique de l’enseignement supérieur et de la recherche est déployé par le ministère : il permet d’accompagner chaque acteur dans cette transition.
- L’État accompagne également les investissements des établissements dans la rénovation énergétique : en mars 2024, Sylvie Retailleau et Thomas Cazenave ont par exemple annoncé une enveloppe de 118 millions d’euros pour soutenir 432 projets de rénovation énergétique portés par les établissements du ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, dont 80 millions d’euros pour les universités et les établissements d’enseignement supérieur.
- Le 7 décembre dernier, le Président de la République a annoncé un plan de renforcement de la recherche française qui doit lui permettre de renforcer son impact. Plusieurs de nos grands organismes nationaux de recherche vont désormais agir comme agences de programme, afin de coordonner la recherche sur une thématique donnée. Ces agences de programmes seront les fers de lance des recherches sur la transition écologique, en particulier celles pilotées par le CNRS (Climat, biodiversité et société durable), le CEA (énergie décarbonée) et l’INRAE (agriculture, alimentation durable, forêt et ressources associées) : un réel gain d’efficacité au service de la planification écologique.
- Le pilotage des établissements d’Enseignement supérieur et de Recherche par le ministère revêt également une dimension plus stratégique, orienté vers la transition écologique, grâce aux contrats d’objectifs, de moyens et de performance (COMP). Ces derniers permettent d’apporter un complément de financement fléché sur des priorités stratégiques, notamment la transition écologique et le développement soutenable, que ce soit en matière de formation des étudiants, des enseignants et des personnels, ou de gestion.
Le chemin parcouru est énorme. Il contribue à permettre à la France d’atteindre le niveau record de 5,8 % de réduction de sa production d’effets de serre. Aucun effort ne doit toutefois être relâché sur le travail encore à mener pour atteindre le double objectif de réduire de 50 % nos émissions de gaz à effet de serre d’ici 2030 et d’engager le pays sur la trajectoire d’une "neutralité carbone" en 2050.
Les priorités de l’enseignement supérieur et de la recherche pour l’atteinte de ces objectifs sont claires. Elles visent notamment à :
- Renforcer la production de connaissances sur l’évolution du climat, de l’environnement et de la biodiversité pour anticiper les changements à venir et évaluer les solutions d’adaptation et d’atténuation à mettre en place ;
- Intensifier la recherche sur les technologies et les pratiques actuelles (batteries, nucléaire, agroécologie, urbanisme…) pour soutenir le monde socio-économique dans le déploiement de ces solutions d’adaptation et d’atténuation d’ici 2030 ;
- Inventer les ruptures technologiques, en y intégrant la question cruciale de leur transfert vers les pays émergents et en développement ;
- S’appuyer sur les recherches en sciences humaines et sociales sur la transition juste, sobre et durable pour accompagner les transformations nécessaires.
- Intensifier les recherches sur le potentiel de production durable d’hydrogène naturel en France, et sur les techniques de capture, stockage et utilisation du CO2 qui viendront aider à réduire les émissions résiduelles dans certains secteurs d’activité.
- Continuer à répondre aux besoins de formation sur les nouvelles compétences dans l’enseignement supérieur.