L'objectif de cette stratégie est de revaloriser les ambitions scientifiques à travers des moyens nouveaux, pour développer les connaissances sur les pôles et tenter de les préserver. Elle s'inscrit dans la coopération avec les États membres de l'Union européenne. Il s'agit de proposer une vision globale de la France et de ses compétences en matière de recherche polaire, dont les deux pôles, Arctique et Antarctique, seront au cœur des projets.
Cette stratégie souhaite :
- accroître le budget pour augmenter l'effectif des chercheurs de l'Institut polaire français qui sont affectés sur les pôles en faisant passer les effectifs de 320 à 500, d'ici à 2030 ;
- "tripler les moyens financiers" accordés par les pouvoirs publics à la recherche et à la logistique en Arctique. 90 % des financements français consacrés aux mondes polaires vont, à l'heure actuelle, à l'Antarctique ;
- engager le gouvernement à installer une nouvelle base scientifique au Groenland, à rénover deux stations antarctiques (Dumont-d'Urville, pour environ 60 millions d'euros d'ici à 2030 et Concordia, pour 30 millions d'euros partagés avec l'Italie) et, éventuellement, à construire un nouveau navire océanographique pouvant naviguer dans ces zones froides (pour 35 millions d'euros).
Par le biais de cette stratégie, le gouvernement français confirme :
- ne plus exploiter les énergies fossiles au pôle Nord ;
- adopter une réglementation plus contraignante envers le tourisme antarctique.
Sur le modèle du One Ocean Summit qui s'était déroulé en février 2022, se tiendra le One Polar Summit, en novembre 2023.