L’expérimentation menée dans le cadre de la Loi de Programmation de la recherche (LPR) depuis novembre 2021 avec 5 établissements pilotes (Clermont Auvergne Université, Normandie Université, Sorbonne Université, Université de Strasbourg, Université de Montpellier) a permis aux acteurs de la recherche, de la formation, du transfert de technologie et de l’accompagnement des start-up de renforcer le pilotage et la coordination de leurs actions en s’appuyant sur les outils et structures existantes. Chaque site a par ailleurs mis en place une gouvernance souple, sans création de structure supplémentaire, et un plan d’action autour d’un objectif commun : faire émerger de nouveaux projets d’innovation des laboratoires et en maximiser l’impact via notamment la création de start-up deeptech qui proposent des produits ou des services sur la base d’innovations de rupture.
En s’appuyant pleinement sur la mission d’innovation des établissements publics de l’enseignement supérieur et de la recherche, l’ambition des PUI est d’avoir derrière chaque découverte scientifique le réflexe de l’innovation, d’encourager la prise de risque et de générer davantage de projets innovants issus de la recherche publique, au profit de la société et de l’économie. Dans la continuité de la structuration des écosystèmes d’innovation poussées par l’État depuis 2010 et du plan deeptech lancé en 2019, les PUI capitalisent sur l’ensemble des initiatives, compétences, outils et acteurs de l’innovation existants à l’échelle locale pour en renforcer l’articulation, accélérer le transfert et la création de start-up, renforcer les interactions avec les entreprises. Leur capacité à accroître l’efficience et l’impact des acteurs collectivement est au cœur de la démarche engagée.
Suite à cette expérimentation, l’État a décidé d’ouvrir le 7 décembre 2022 un appel à propositions (AAP) dans le cadre de France 2030, pour mettre en place 20 PUI supplémentaires et accélérer les dynamiques territoriales d’innovation.
En mutualisant les moyens de la LPR et ceux de France 2030, l’État consacre 160 M€, opérés par Bpifrance et l’ANR pour fluidifier et intensifier les relations entre les acteurs de la recherche publique et la sphère socio-économique.
Les lauréats de cet AAP seront sélectionnés au regard de leur capacité à :
- co-construire une stratégie d’innovation et mettre en place des mécanismes de coordination entre les acteurs de l’écosystème (universités, écoles, organismes nationaux de recherche, structures de soutien au transfert et au développement des entreprises tels que les incubateurs de la recherche publique, les filiales des universités et des organismes, les sociétés d’accélération du transfert de technologie – SATT, et les expérimentations complémentaires des SATT) ;
- élaborer et déployer un programme d’actions ambitieux sur les principaux volets de la politique d’innovation : idéation, génération de projets, sensibilisation des chercheurs et étudiants, détection des inventions, accompagnement en pré-maturation technologique, partenariats de recherche, accès aux plateformes technologiques, formations à l’entrepreneuriat, accompagnement à la création et au développement de start-up deeptech.
Chaque PUI s’engagera sur une montée en puissance des activités d’innovation sur plusieurs années autour d’indicateurs communs mesurant l’impact des actions menées, notamment en termes de génération d’inventions, d’interactions avec le monde socio-économique et de création de start-up.
Les PUI constituent un levier essentiel pour démultiplier les retombées économiques et sociales de la recherche. Ils s’inscrivent dans une dynamique plus large d’accélération des actions engagées par le Gouvernement pour atteindre l’objectif de création de 500 start-up deeptech par an en 2030. L’impact économique et l’innovation au service de la société doivent être les priorités des acteurs, avant toute considération de retours financiers.
Le cahier des charges est disponible sur le site de l’Agence nationale de la recherche (Anr), opérateur de l’État pour cet AAP.
Les candidatures sont ouvertes jusqu’au 20 janvier 2023.
A propos de France 2030
Le plan d’investissement France 2030
- Traduit une double ambition : transformer durablement des secteurs clefs de notre économie (santé, énergie, automobile, aéronautique ou encore espace) par l’innovation technologique, et positionner la France non pas seulement en acteur, mais bien en leader du monde de demain. De la recherche fondamentale, à l’émergence d’une idée jusqu’à la production d’un produit ou service nouveau, France 2030 soutient tout le cycle de vie de l’innovation jusqu’à son industrialisation.
- Est inédit par son ampleur : 54 Md € seront investis pour que nos entreprises, nos universités, nos organismes de recherche, réussissent pleinement leurs transitions dans ces filières stratégiques. L’enjeu : leur permettre de répondre de manière compétitive aux défis écologiques et d’attractivité du monde qui vient, et faire émerger les futurs leaders de nos filières d’excellence. France 2030 est défini par deux objectifs transversaux consistant à consacrer 50 % de ses dépenses à la décarbonation de l’économie, et 50% à des acteurs émergents, porteurs d’innovation sans dépenses défavorables à l’environnement (au sens du principe Do No Significant Harm).
- Sera mis en œuvre collectivement : pensé et déployé en concertation avec les acteurs économiques, académiques, locaux et européens pour en déterminer les orientations stratégiques et les actions phares. Les porteurs de projets sont invités à déposer leur dossier via des procédures ouvertes, exigeantes et sélectives pour bénéficier de l’accompagnement de l’État.
- Est piloté par le Secrétariat général pour l’investissement pour le compte de la Première ministre et mis en œuvre par l’Agence de la transition écologique (ADEME), l’Agence nationale de la recherche (ANR), Bpifrance et la Banque des Territoires.