Ce rapport, tourné vers une refonte ambitieuse de la place du doctorat dans notre société, met en lumière le retard de la France, en comparaison avec ses partenaires internationaux, en matière d’insertion professionnelle des docteurs. En France, les docteurs ne représentent que 1 % de la population des 25-34 ans, un chiffre inférieur à la moyenne de l'OCDE (1,3 %) et bien en deçà de pays comme la Suisse (3 %) ou les États-Unis (2 %). Leur présence dans le secteur privé reste également limitée, avec seulement 11 % des chercheurs en entreprise, comparé aux ingénieurs qui constituent 56 % de cette population.
Cette situation appelle à un changement culturel, visant à valoriser davantage, au-delà du monde académique, le doctorat en France, grâce à des actions coordonnées sur les aspects structurels, la formation et la perception des docteurs par les acteurs économiques.
Parmi les recommandations présentées, les ministres ont notamment retenu les mesures suivantes :
- Valoriser le doctorat en proposant une journée européenne du doctorat permettant de mettre en avant les parcours d’excellence, les réussites et les opportunités de formation dans tous les établissements d’enseignement supérieur et de recherche européen.
- Améliorer le lien entre la formation doctorale et l’emploi : en créant une plateforme nationale dédiée au doctorat et à l’emploi des docteurs, en ajustant le cadre de la formation doctorale pour favoriser les relations avec les secteurs économiques et en associant plus efficacement les représentants des secteurs d’emploi aux collèges doctoraux.
- Approfondir les liens entre les formations d’ingénieur et la recherche : en encourageant les parcours pré-doctoraux pour les étudiants en ingénierie et en facilitant leur intégration dans l’écosystème national de recherche.