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« Les vraies féministes, en fait, c'est nous ! » Les paradoxes de la réappropriation de la contraception par les utilisatrices des méthodes de gestion de la fertilité / Cécile Thomé
Date de création :
29.03.2017Auteur(s) :
Cécile THOMEPrésentation
Informations pratiques
Droits réservés à l'éditeur et aux auteurs. Tous droits réservés à l'Université Toulouse-Jean Jaurès-campus Mirail et aux auteurs.
Description de la ressource
Résumé
« Les vraies féministes, en fait, c'est nous ! » Les paradoxes de la réappropriation de la contraception par les utilisatrices des méthodes de gestion de la fertilité / Cécile Thomé, in colloque "Critiques féministes des savoirs : corps et santé, organisé par le réseau Arpèges-EFIGIES Toulouse, Université Toulouse Jean-Jaurès, 29-30 mars 2017. Thématique 1 : Parcours médicaux individuels et critiques institutionnelles. On note aujourd’hui une augmentation du recours à des méthodes de contraception non-hormonales (Bajos et al., 2014) et, parmi elles, aux « méthodes naturelles » de contraception, en particulier à celles qui s’appuient sur les MAO (méthodes d’auto-observation). Il s’agit de déterminer si la décision de recourir à ces méthodes, en s’appuyant sur des groupes institués, a pu s’inscrire et s’inscrit aujourd’hui, en France, dans une volonté de réappropriation des savoirs et des pratiques sur son corps, voire dans une démarche féministe–ou non. Dès les années 1970, des discours féministes ont remis en cause l’idée d’une « libération » de la sexualité -et plus largement des femmes- par la contraception hormonale (Vandelac, 2004 ; Bernheim et al., 2009). Ces discours ont cependant eu une postérité faible dans les mouvements féministes français actuels (Quéré, 2016). Si l’on cherche à déterminer les groupes qui, aujourd’hui, promettent aux femmes une « réappropriation » de leur corps en contournant cette contraception médicale, on voit apparaître deux pôles : d’une part des associations catholiques, et d’autre part des groupes s’inscrivant plutôt dans la mouvance écologique. Dans les deux cas, la pratique des MAO s’appuie sur un discours naturalisant et essentialiste – auxquels les utilisatrices (et utilisateurs, certaines méthodes s’adressant aux couples et non aux femmes) peuvent ou non adhérer. Ainsi, à partir d’un savoir qui se présente comme permettant aux femmes d’acquérir du pouvoir sur leur corps, c’est en fait à une réassignation de celles-ci à leur « nature » sexuée et aux limites que celle-ci engendre « naturellement » que l’on assiste. Finalement, il semble que des solutions et des pratiques féministes, permettant un empowerment des femmes, restent aujourd’hui encore à trouver – et que c’est peut-être par une remise en cause plus globale des pratiques sexuelles que celles-ci peuvent passer (Delphy, 2001).
"Domaine(s)" et indice(s) Dewey
- Recherches sur le féminisme (305.420)
- Contrôle des naissances (méthodes chimiques, mécaniques, naturelles) (613.943)
Domaine(s)
- Sociologie et démographie économiques
- Sociologie, processus sociaux, interaction sociale
- Santé et médical
Intervenants, édition et diffusion
Intervenants
Édition
- Université Toulouse-Jean Jaurès-campus Mirail
Diffusion
Document(s) annexe(s)
- Cette ressource fait partie de
Fiche technique
- LOMv1.0
- LOMFRv1.0
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