Un peu de contexte
La France est dans le top 3 des pays ayant remporté le plus de médailles en tennis aux Jeux depuis 1988. Le tennis est donc un sport avec un haut potentiel de médailles aux Jeux olympiques et paralympiques.
Le projet BEST-Tennis a pour objectif d’optimiser la performance du service et du retour de service des joueuses et joueurs de la Fédération française de tennis, valides et en fauteuil.
Sous forme d’une approche systémique, le programme a capitalisé des données biomécaniques, cliniques et cognitives, mises à la disposition des entraîneurs et des athlètes à travers des outils dédiés.
Pourquoi « BEST » ?
Il s'agit d'un acronyme qui synthétise l'approche du programme :
- B pour biomécanique
- E comme entraînement perceptif,
- S de stratégie,
- T comme transfert de données (du théorique au terrain)
Lancé par l'Agence nationale de la recherche en 2020, le Programme prioritaire de recherche « Sport de très haute performance » avait initialement retenu le projet BEST-Tennis parmi les lauréats des appels à projets successifs. Après un premier financement de 500 000 euros, le projet n'a pas été reconduit à l'issue de la première évaluation.
Sous l'impulsion de l'établissement porteur de projet, l'Université Rennes 2, et de la Fédération Française de Tennis (FFT), les recherches se sont néanmoins poursuivies et BEST-Tennis a pu bénéficier d'un budget total de 4,5 millions d'euros.
Le programme BEST-Tennis
Le projet BEST-Tennis avait pour but de préparer et d’améliorer la performance des joueurs de tennis valides et en fauteuil au service et au retour de service. En effet, le service et le retour de service sont les deux coups les plus déterminants pour la performance au tennis.
Pour répondre aux besoins des joueurs et des entraîneurs de la Fédération française de tennis, plusieurs axes d’optimisation de la performance ont été abordés.
Le premier axe avait pour but d’optimiser individuellement la performance au service et de réduire les risques de blessures grâce à l’analyse biomécanique du geste et à l’évaluation des préférences naturelles des athlètes.
Le deuxième axe visait à améliorer la performance au retour de service des athlètes à l’aide d’un entraînement perceptif utilisant les biofeedbacks et la réalité augmentée.
Le troisième axe était consacré à l’analyse des stratégies mises en place par les joueurs de la FFT et de la concurrence au service et au retour de service grâce à la création d’un outil automatisé d’extraction des données spatio-temporelles à partir de vidéos de matchs en compétitions.
Une cellule d’optimisation de la performance impliquant des experts scientifiques à l’interface entre sciences et performance sportive a été constituée au sein de la FFT pour synthétiser, intégrer et mettre en relation les données scientifiques (biomécaniques, perceptives et statistiques) issues des 3 axes afin de fournir et aux entraîneurs et aux joueurs des connaissances et des outils exploitables sur le terrain pour améliorer au quotidien l’entraînement et la préparation aux Jeux olympiques et paralympiques de Paris 2024.
Ce projet était porté par l’Université Rennes 2 et associait la Fédération Française de Tennis.
Le consortium académique était composé de l'Université de Bordeaux, l'Université Sorbonne Paris Nord, le CNRS, l’Institut Supérieur de l’Aéronautique et de l’Espace (ISAE-Supaero), l’Institution Nationale des Invalides - Centre d’Études et de Recherche sur l’Appareillage des handicapés (INI – CERAH), CEA, le Centre de Ressources d'Expertise et de Performance Sportive (CREPS) de Toulouse, l’École Nationale des Sports de Montagne.
En outre, l'entreprise Tennis Stat a appuyé le programme.