A l'occasion des Journées S.H.S. de l'A.N.R., Frédérique Vidal a souhaité rendre hommage à l'excellence des sciences humaines et sociales françaises, reconnues dans le monde entier, et a pu échanger avec l'ensemble des chercheurs et enseignants chercheurs présents autour des enjeux de la future loi de programmation pluriannuelle de la recherche qui sera présentée en Conseil des Ministres à la fin du mois de mars. Elle a notamment rappelé ce qui est au cœur de cette loi : redonner des moyens, de la visibilité et du temps à la recherche pour l'ensemble des disciplines et sur l'ensemble du territoire national.
Plus de moyens à tout l'écosystème de la recherche
En premier lieu, la Ministre a rappelé que la loi permettrait de redonner plus de moyens à tout l'écosystème de la recherche. Ce réinvestissement dans la science débutera par une revalorisation de l'ensemble des personnels de la recherche dès 2021 (92 millions d'euros y seront consacrés), avec une attention particulière pour les jeunes chercheurs qui ne pourront plus être recrutés en dessous de 2 SMIC (contre 1.4 SMIC aujourd'hui).
Plus de temps aux enseignants-chercheurs pour poursuivre leurs recherches
Par ailleurs, la Ministre a également souhaité répondre à une demande de longue date de la communauté de recherche, particulièrement dans le domaine des sciences humaines et sociales : que les enseignants-chercheurs puissent bénéficier de plus de temps pour poursuivre leurs recherches. A compter de l'année universitaire 2021-2022, les possibilités d'accueil en délégation au CNRS des enseignants-chercheurs augmenteront de 50%, passant ainsi à 300. Il s'agit d'une première pierre d'une démarche globale. Dès 2021, le nombre de congés pour recherche ou conversion thématique (CRCT) en SHS ainsi que les capacités d'accueil de l'Institut universitaire de France seront également augmentés. Concrètement, les mesures qui seront présentées dans le cadre de la loi permettront à de nombreux enseignants-chercheurs de pouvoir consacrer une partie de leur carrière uniquement à leurs travaux de recherche, quelles que soient les tutelles de leurs unités. Elles viendront compléter l'ensemble des démarches engagées depuis deux ans pour reconnaître l'engagement pédagogique des enseignants-chercheurs.