Lauréate
La lauréate de cette 6e édition est Léonor de Récondo pour son ouvrage Point cardinal.
Un jury étudiant
Le jury de ce prix est entièrement composé d’étudiants de toutes filières en provenance de toute la France. Le but est d’encourager les étudiants à lire, et à partager leurs lectures. Ces derniers ont jusqu’au 7 octobre 2018 pour candidater, à condition d’être âgé de 18 à 30 ans et d’être inscrit dans un établissement d’enseignement supérieur français.
La sélection 2018
5 romans retenus par les rédactions de France Culture et de Télérama
Arcadie, Emmanuelle Baymack-Tam, éditions P.O.L
Farah et ses parents ont trouvé refuge dans une communauté libertaire qui rassemble des gens fragiles, inadaptés au monde extérieur tel que le façonnent les nouvelles technologies, la mondialisation et les réseaux sociaux. Farah pense être une fille mais découvre qu'elle n'a pas tous les attributs attendus. Cependant elle s'épanouit dans ce drôle de paradis au milieu des arbres, des fleurs et des bêtes, observant les adultes mettre tant bien que mal en pratique leurs beaux principes : décroissance, anti-spécisme, naturisme, amour libre pour tous, y compris pour les disgraciés, les vieux, les malades... Mais cet Éden est établi à la frontière franco-italienne, dans une zone blanche sillonnée par les migrants : ses portes vont-elles s'ouvrir pour les accueillir?
Trois enfants du tumulte, Yves Bichet, éditions Mercure de France
Mai 1968. La révolte gronde partout en France. Notamment à Lyon où se tient une grande manifestation qui va mal tourner. Au moment où le cortège des étudiants tente de rejoindre celui des ouvriers en grève, un camion fonce sur les forces de l’ordre et percute le commissaire Lacroix, qui mourra à l’hôpital. C’est le premier mort de mai 68. Pour Mila et Théo, venus manifester ce jour-là, c’est le début d’une autre histoire...
La robe blanche, Nathalie Léger, éditions P.O.L.
Elle voulait porter la paix dans les pays qui avaient connu la guerre. Elle pensait, disait-elle, faire régner l’harmonie par sa seule présence en robe de mariée. Ce n’est pas la grâce ou la bêtise de son intention qui m’a intéressée, c’est qu’elle ait voulu, par son geste, réparer quelque chose de démesuré et qu’elle n’y soit pas arrivée. Une robe blanche suffit-elle à racheter les souffrances du monde? Sans doute pas plus que les mots ne peuvent rendre justice à une mère en larmes.
Ça raconte Sarah, Pauline Delabroy-Allard, éditions de Minuit
Ça raconte Sarah, sa beauté mystérieuse, son nez cassant de doux rapace, ses yeux comme des cailloux, verts, mais non, pas verts, ses yeux d’une couleur insolite, ses yeux de serpent aux paupières tombantes.
Ça raconte Sarah la fougue, Sarah la passion, Sarah le soufre, ça raconte le moment précis où l’allumette craque, le moment précis où le bout de bois devient feu, où l’étincelle illumine la nuit, où du néant jaillit la brûlure. Ce moment précis et minuscule, un basculement d’une seconde à peine. Ça raconte Sarah, de symbole : S.
Leurs enfants après eux, Nicolas Mathieu, éditions Actes Sud
Août 1992. Une vallée perdue quelque part dans l’Est, des hauts fourneaux qui ne brûlent plus, un lac, un après-midi de canicule. Anthony a quatorze ans, et, avec son cousin, pour tuer l’ennui, il décide de voler un canoë et d’aller voir ce qui se passe de l’autre côté, sur la fameuse plage des culs-nus. Au bout, ce sera pour Anthony le premier amour, le premier été, celui qui décide de toute la suite. Ce sera le drame de la vie qui commence.