Contexte
Depuis 2017, le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche est pleinement engagé dans la lutte contre les violences sexistes et sexuelles (VSS), en lien avec les établissements, les associations et le milieu de la recherche. C’est dans ce cadre que le ministère a lancé en 2018 une première campagne de communication spécifique à l’enseignement supérieur et à la recherche, afin d’accompagner la mise en place progressive de dispositifs de signalement sur les campus.
Malgré des actions renforcées et une amorce de prise de conscience collective, les universités et les grandes écoles sont encore trop souvent sous le feu des projecteurs pour des faits de VSS. C’est pourquoi il est apparu nécessaire d’intensifier les efforts déjà engagés, à travers le lancement d’un Plan national de lutte contre les violences sexistes et sexuelles dans l’enseignement supérieur et la recherche 2021-2025. Composé de 21 mesures, ce plan pluriannuel mobilise une enveloppe budgétaire inédite de 7 millions d’euros et vise à franchir une nouvelle étape dans la prévention et la prise en charge des situations de VSS.
Parmi les actions phares de ce plan figure le lancement d’une campagne nationale de communication sur la notion de consentement.
Une campagne co-construite avec l’association Sexe & Consentement
Afin de construire cette campagne, le ministère s’est rapproché de l’association Sexe & Consentement, forte de son expérience de terrain et des nombreuses actions de formation et de sensibilisation réalisées auprès de la communauté de l’enseignement supérieur et de la recherche depuis plusieurs années.
Construire une culture commune autour du consentement
Le développement d’une communication au niveau national est indispensable à la construction d’une culture commune autour du consentement et de la lutte contre les VSS dans l’enseignement supérieur et la recherche. C’est l’objectif de cette campagne : interpeller, questionner et sensibiliser la communauté sur la notion de consentement.
Cette campagne est mise à disposition de toutes et de tous : les établissements publics et privés d’enseignement supérieur sont invités à s’en saisir et à la faire vivre dans leur enceinte, en lien avec les associations étudiantes et l’ensemble de leur communauté.
Kit de communication
Le ministère met à disposition un kit de communication composé des éléments suivants :
- jeux d’affiches formats A3 et 40x60 ;
- des formats pour affichages dynamiques ;
- des supports adaptés aux réseaux sociaux (format story, Instagram, X, facebook) ;
La campagne de l'automne 2023 présente deux nouveaux visuels et oriente le message sur l'altération du consentement, notamment dans le cadre des événements étudiants festifs, par exemple d'intégration.
Témoignage d'un psychiatre sur les questions du consentement
Points de vues d'étudiant(e)s sur le consentement
Pourquoi une culture du consentement sur les campus ?
Construire une culture commune du consentement dans l’enseignement supérieur, c’est :
- permettre un climat de respect et d’entente entre tous les membres de la communauté ;
- faire en sorte que chacune et chacun étudie et travaille dans les meilleures conditions ;
- prévenir et endiguer les situations de violences sexistes et sexuelles sur son campus ;
- réduire les conséquences des violences sur les parcours de vie des victimes (santé, changement d’orientation, etc.) ;
- prolonger cette culture du consentement dans sa future vie professionnelle et personnelle.
Comment créer une culture du consentement ?
Quelques conseils de l'association Sexe & Consentement.
Créer une culture du consentement, cela passe par :
- demander de manière explicite et chercher un oui enthousiaste ;
- prendre l’habitude de poser des questions simples : "Est-ce tu veux ? Est-ce que je peux ? Qu’est-ce qui te plaît ? Qu’est-ce que tu veux qu’on expérimente ensemble ?" ;
- écouter l’autre, respecter ses envies et ses propres limites ;
- accepter le non.
L'agression sexuelle se définit comme tout contact sexuel forcé et est passible de 5 ans d'emprisonnement et de 75 000 euros d'amende (article 222-27 du Code pénal).
Ressources complémentaires
Associations partenaires du ministère :
Guide de prévention sur les événements festifs
Formations nationales sur la prise en charge des situations de VSS
Plateforme nationale de signalement du ministère de l’Intérieur
Pour les étudiants et étudiantes en santé, la Coordination nationale des étudiantes en santé (CNAE), joignable par téléphone au 0800 737 800 ou par mail à cnaes@enseignementsup.gouv.fr.
Les numéros d'écoute pour les victimes de violences conjugales :
- Numéro d’écoute national : 39 19
- Numéro d'écoute européen : 116 006