La fondation Tara Océan
La fondation Tara Océan a été créée en 2003 par Agnès Troublé dite agnès b., elle est présidée par Etienne Bourgois.
Avec ses consortiums scientifiques associés, la fondation développe une science ouverte de l'océan qui vise à mieux appréhender les risques climatiques en vue de protéger la biodiversité. La fondation Tara Océan travaille en partenariat avec le CNRS, le Commissariat à l’énergie atomique et aux énergies alternatives (CEA), le Laboratoire européen de biologie moléculaire (EMBL).
Reconnue d’utilité publique et dotée du statut d'observateur spécial à l'ONU, la fondation Tara Océan s'engage pour la sensibilisation des décideurs, des citoyens et de la jeune génération à travers des événements, conférences, publication d'ouvrages, expositions artistiques...
Partenaires
La fondation Tara Océan comprend trois pilotes que sont le CNRS, l’Université Laval (à travers le laboratoire Takuvik) et l’Université américaine du Maine. Au total, ce sont une trentaine de laboratoires de 12 pays qui participent à l’élaboration de la stratégie scientifique.
La goélette Tara : un laboratoire flottant
La goélette scientifique Tara est conçue pour naviguer dans les régions polaires. C'est un laboratoire flottant de 36 mètres de long, doté de deux mats de 27 mètres dont les espaces à bord intègrent trois laboratoires. L'équipage est composé de 14 personnes (6 marins, 6 scientifiques, 1 correspondant de bord, 1 artiste).
La mission Tara Europa
La goélette réalise actuellement sa 13e expédition, Tara Europa, en Europe et en particulier sur la Méditerranée à environ 400 mètres des côtes européennes, où les chercheurs à bord étudient la biodiversité des écosystèmes côtiers, l’impact de la pollution plastique, celui du réchauffement climatique et des activités humaines.
Tara Polar Station : l'innovation de la station polaire dérivante
Tara Polar Station est une station scientifique polaire dérivante, conçue par l’architecte Olivier Petit et la fondation Tara Océan, de 26 mètres de long et 16 mètres de large.
Cette base polaire est dérivante et par là même, adaptée à la fonte des glaces, elle pourra supporter des températures atteignant -52°C. Actuellement en cours, le chantier naval, confié aux Constructions Mécaniques de Normandie (CMN), est situé à Cherbourg.
Tara Polar Station embarquera, sur une dizaine d'expéditions successives jusqu'en 2045, parmi l'équipage on comptera des climatologues, biologistes, physiciens, glaciologues, océanographes, ingénieurs, artistes, médecins, journalistes... Elle sera équipée d’un laboratoire humide pour la manipulation des échantillons, de laboratoires secs avec instrumentation, et des laboratoires dédiés à l’expérimentation sur place.
Le navire sera mis à l'eau en septembre 2024 avant une campagne de tests en conditions polaires pendant 3 à 4 mois en 2025.
Accélérer la recherche sur le climat et la biodiversité
La station arctique de la fondation Tara est financée dans le cadre du programme d'investissement France 2030 à hauteur de 13 M€ sur un budget total s'élevant à 21 M€.
Elle contribuera au déploiement en Arctique de la stratégie polaire de la France "équilibrer les extrêmes" à l'horizon 2030.
Objectifs :
- mieux comprendre l’impact du changement climatique en Arctique et sur le reste de la planète
- améliorer la connaissance de la biodiversité sur Terre en explorant des régions non accessibles aujourd’hui
- analyser les conséquences de la fonte de la glace de mer et la pollution sur ces écosystèmes uniques et fragiles.