Découverte, émerveillement, cela nous renvoie facilement aux enfants, premiers curieux ! Cela a-t-il disparu chez nous adultes ? Je ne le crois pas. Les humains ont un profond goût pour l’exploration du monde qui les entoure. Plus que les sciences elles-mêmes, ne faut-il pas questionner la relation contrastée que nous entretenons avec elles, et plus largement avec la vision d’« apprentissages » ? Il n’est jamais trop tard pour rouvrir les portes de la curiosité.
De nombreux sujets scientifiques ont des impacts sur notre quotidien ou sur notre futur, qu’ils soient idéologiques, économiques, sociétaux, etc. Ils sont alors rarement traités de manière neutre : entre fake news, infodémie et détournements ou arrangements de la vérité, il est difficile de se frayer un chemin éclairé. Le partage des sciences et des méthodes scientifiques contribue à l’émancipation intellectuelle de chacune et chacun, essentielle au bon fonctionnement de nos démocraties.
Poursuivre ou développer une relation de confiance entre science et société passe par une compréhension de la démarche scientifique. Démystifier ces processus est essentiel pour ne pas faire dire à la science ce qu’elle ne peut pas dire, pour ne pas accuser la recherche de ce qu’elle ne peut pas produire.
Il est urgent de remettre les sciences et la démarche scientifique au cœur de notre culture commune, pour un traitement médiatique adapté des sciences, pour nous outiller, nous permettre de naviguer dans la sphère informationnelle et de poser un regard éclairé sur le monde qui nous entoure. Il est urgent aussi, j’en suis convaincue, de retrouver ces paillettes que nous avions dans les yeux étant enfants…
Des milliers de passionnés, professionnels de la culture scientifique œuvrent chaque jour en ce sens. Ils et elles sont un ferment indispensable de ce dialogue entre sciences, recherche et société et de la mise en culture des sciences.