Le dialogue SRS vu par Yacine Ndiaye

À l’Institut de recherche pour le développement, ce dialogue est au cœur de nos missions. Il s’appuie sur une médiation scientifique inclusive et plurielle qui conjugue actions jeunesse, formation, sensibilisation aux enjeux du développement durable et promotion de l’innovation ouverte. 

Les clubs jeunes comme espace de co-construction de solutions durables avec les collégiens et lycéens, la formation au journalisme scientifique, l’incubation d’entreprises, les ateliers d’intelligence collective, les MOOCs, les conférences et débats d’idées, constituent autant de passerelles que nous co-créons avec l’ensemble des acteurs pour apporter des réponses adaptées aux défis de la société de demain.

Dans un contexte subsaharien et francophone, comme celui du Sénégal, le dialogue entre sciences, recherche et société prend tout son sens quand il réussit à produire, malgré la prédominance de l’anglais ou du français dans la production et les publications scientifiques ainsi que l’enseignement supérieur, des contenus adaptés aux réalités culturelles. La traduction des concepts dans les langues locales est un défi majeur pour une co-production de savoirs dans un discours accessible à tous les publics. La co-construction d’un sens commun s’avère donc nécessaire pour faciliter l’accès aux savoirs, l’engagement des communautés, l’appropriation et l’acceptabilité sociales des solutions innovantes proposées par la science. La médiation scientifique sert ainsi de tremplin à l’innovation ouverte en créant une culture de collaboration et d’appropriation collective des savoirs.

Bâtir des ponts entre sciences, recherche et société est en définitive crucial pour répondre à nos défis sociétaux locaux et globaux. Cela ne saurait, à mon avis, être possible sans l’implication des jeunes qui permettent de nourrir aujourd’hui l’espoir d’une nouvelle génération d’acteurs engagés, capables de contribuer activement au développement durable de notre planète.