Publié le 10.06.2024

15e édition du Goût des sciences

Le Grand livre des animaux de l'extrême, lauréat du Goût des sciences

Défier la faim et la soif, se congeler, faire circuler de l'antigel dans ses veines... Ces capacités extraordinaires ne sont pas l'apanage des super-héros. Nul besoin de Marvel quand les merveilles sont déjà tout autour de nous. Cet ouvrage est lauréat de notre Prix Le Goût des sciences, dans la catégorie du livre scientifique jeunesse.

Le Goût des sciences. Le plus scientifique des prix littéraires. Sophie Blitman, autrice du Grand livre des animaux de l'extrême, nous donne le goût des sciences.

D'où vient votre inspiration ?

Ce livre, c'est d'abord une rencontre, celle de Juliette Ravaux, qui est ma co-autrice et chercheuse en biologie. Un jour, elle m'a parlé du scarabée buveur de brouillard qui gravit péniblement sa dune pour obtenir une petite, une toute petite goutte d'eau. Ça a été ma première découverte des animaux de l'extrême.

Qu'avez-vous découvert en écrivant ce livre ?

Pour écrire ce livre, j'ai voyagé mentalement dans les pôles, les déserts, les grottes. Un jour, Juliette m'a raconté une expédition, une vraie, dans un sous-marin où elle était pour explorer les abysses. Et là, j'avais vraiment l'impression d'y être.

Quel est votre animal préféré ?

Mon animal de l'extrême préféré, c'est le vampire des abysses. Parce que franchement, rien que son nom, c'est tout un programme. C'est un cousin de la pieuvre. Il a une cape rouge comme Dracula.

Quel métier vous faisait rêver quand vous étiez enfant ?

Enfant, je rêvais de devenir acrobate, alors j'ai fait du cirque. Mais finalement, j'ai gardé les pieds sur terre.

Un mot sur la vulgarisation scientifique ?

Ce que j'aime dans les livres de médiation scientifique, c'est ce mélange entre le savoir brut, solide et la légèreté du ton. Il faut que ça reste attractif.

Comment parler de sciences au jeune public ?

Pour moi, parler de sciences aux jeunes, c'est susciter leur curiosité et contribuer à leur faire ouvrir les yeux sur le monde. Ce qui est important, je crois, c'est de ne pas perdre de vue que même si on parle de science, même si on transmet des recherches parfois très, très pointues, on continue à raconter des histoires.

Extrême...ment impressionnant !

Une fourmi qui avance à un mètre par seconde, une grenouille qui revit après des mois sans un battement de cœur, un bébé dragon qui, selon les légendes, peut vivre sans manger pendant dix ans ou encore des œufs qui attendent des années avant d’éclore… Ces animaux ont un incroyable talent, et c’est peu dire !

Planche illustrant et décrivant les capacités hors norme du scarabée, issue du Grand livre des animaux de l'extrême
Crédits :
Claire Martha, Juliette Ravaux, Sophie Blitman - éditions de La Martinière

Planche issue du Grand livre des animaux de l'extrême

Ci-dessus, le scarabée fait la démonstration de ses talents de « buveur de brouillard ». Comment faire pour boire le brouillard ? Dans le désert de Namibie, le scarabée propose une solution : laisser ruisseler les gouttelettes le long de sa carapace chitineuse, qui, une fois agglomérées, vont se frayer un chemin jusqu'à sa bouche grâce au parcours de bosses et de creux créé par les aspérités de son exosquelette. Son corps joue presque le rôle d'un flipper qui guide les billes d'eau !

Protéger les super-héros

D'ordinaire, c'est plutôt l'inverse ; on attend des super-héros qu'ils nous protègent. Mais il est possible de leur rendre la pareille. Même les champions de l'adaptation éprouvent des difficultés, et risquent leur survie, face au changement climatique.

Aux pôles, phoques et baleines trouvent de moins en moins de poissons pour se nourrir, tandis que l’ours polaire doit faire face à la fonte de la banquise qui réduit son territoire de chasse.

Extrait du Grand livre des animaux de l'extrême (éditions de La Martinière)
Planche illustrant et décrivant les effets du changement climatique sur les espèces vivant aux pôles
Crédits :
Claire Martha, Juliette Ravaux, Sophie Blitman - éditions de La Martinière

Planche issue du Grand livre des animaux de l'extrême

Au-delà d'anecdotes bien choisies sur ces animaux aux capacités étonnantes, Le Grand livre des animaux de l'extrême est aussi un plaidoyer en faveur de la préservation de la biodiversité et des écosystèmes.

Cet ouvrage s'adressant plus particulièrement aux plus jeunes est donc tout autant objet d'émerveillement qu'outil de sensibilisation, à la richesse du vivant, à sa complexité, sa fragilité.

Au sujet des autrices

Tour à tour professeure de français puis journaliste spécialisée dans l’éducation, Sophie Blitman est attachée à la transmission des savoirs. Elle écrit des livres surtout pour les enfants, mais parfois aussi pour les plus grands. Juliette Ravaux est biologiste et chercheuse en écophysiologie. Claire Martha est infographiste et illustratrice, spécialisée en archéologie.

Documenté par Sophie Blitman et Juliette Ravaux, richement illustré par Claire Martha, Le Grand livre des animaux de l'extrême est lauréat dans la catégorie Jeunesse pour la 15e édition du Prix Le Goût des sciences.

Le Goût des sciences

Depuis 2009, le prix littéraire Le Goût des sciences met à l'honneur les meilleurs ouvrages de vulgarisation scientifique.
L’objectif est de réaffirmer la place de la science au cœur de la société en valorisant le travail de recherche et de médiation, au sein de deux catégories :

 

  • le prix du livre scientifique, décerné par un jury d’experts et de personnalités scientifiques, qui récompense un ouvrage permettant à un public non-spécialiste de comprendre des avancées ou phénomènes scientifiques et leur impact sur le monde ;
  • le prix du livre scientifique jeunesse, décerné par un jury constitué d’élèves de collèges et de médiathèques, qui récompense un ouvrage destiné à familiariser les 9-13 ans avec la science.