Depuis sa création en 2001, le prix Irène Joliot-Curie œuvre en faveur de la promotion des femmes dans l’univers des sciences, de la recherche et de la technologie. Chaque année, ce prix récompense des parcours exemplaires tant dans la recherche publique que privée, afin de mettre en lumière la carrière de femmes scientifiques qui allient excellence et dynamisme.
Les prix sont décernés par le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, avec le soutien de l’Académie des sciences et de l’Académie des technologies qui en constituent le jury.
Lauréates
Pour cette 21e édition, le jury, présidé par Catherine Cesarsky, membre de l’Académie des sciences, a choisi de récompenser :
Bérengère Dubrulle, Prix de la "Femme scientifique de l’année"
Bérengère Dubrulle est directrice de Recherche Classe Exceptionnelle/CEA Saclay. Depuis le début de sa carrière, elle mène une recherche pluridisciplinaire, à l’interface entre les mathématiques, la physique hors-équilibre, la physique non-linéaire, la mécanique des fluides, l’astrophysique, la géophysique et le climat. Elle est autrice ou co-autrice de plus de 180 publications. L'ensemble de ses travaux lui ont valu la médaille de bronze du CNRS en 1993, celle d’argent en 2017, le Grand Prix Victor Noury de l'Académie des Sciences en 2008, et la médaille Lewis Fry Richardson de l’European Geophysical Union en 2021. Elle recevra une dotation de 40 000 euros.
Céline Bellard, Prix spécial de l’engagement
Céline Bellard est chargée de recherche CNRS/Paris Saclay. Par ses recherches, elle est spécialisée dans l’effet des changements globaux et notamment des invasions biologiques et des changements climatiques sur la biodiversité. Ses travaux et son projet de recherche innovant pour mieux comprendre la vulnérabilité des systèmes insulaires aux changements globaux lui ont permis d’être classée 1ère au concours CNRS en 2018. Par ailleurs, grâce à ses travaux de recherche, elle a été lauréate de la Fondation L’Oréal-UNESCO pour les femmes et la science en 2012 et de l’Académie des Sciences en 2014. Elle recevra une dotation de 40 000 euros.
Nina Hadis Amini, Prix de la "Jeune femme scientifique"
Chargée de recherche CNRS/CentraleSupélec. Chercheuse en automatique appliquée au contrôle des systèmes quantiques au sein du Laboratoire des signaux et systèmes (L2S) du CNRS, Nina Hadis Amini développe des méthodes de contrôle pour les ordinateurs quantiques de demain. Dans ses recherches, elle s’arme d’outils mathématiques, de physique et d’automatique pour contribuer à l’élaboration de systèmes capables de résoudre des problèmes actuellement impossibles pour les ordinateurs classiques et qui révolutionneront les méthodes d’autres disciplines comme l’intelligence artificielle ou encore la médecine. En 2021, elle a participé à la réalisation de la bande dessinée Portrait de femmes scientifiques en sciences du numériques initiée par l'INS2I. L'objectif était de mettre en avant la diversité des recherches en sciences du numérique et contribuer à briser les stéréotypes qui dissuadent les femmes de s’engager dans cette voie. Elle recevra une dotation de 15 000 euros.
Marjorie Cavarroc-Weimer, Prix "Femme, recherche et entreprise"
Marjorie Cavarroc-Weimer est ingénieur études R&T/Groupe Safran. Elle reçoit le prix de la Vocation scientifique et technique des Femmes en 1998, à la fin de ses études secondaires. Elle poursuit ses études à l’université, puis en école d’ingénieur et en thèse de doctorat, dans le domaine de la physique des plasmas. Elle reçoit le prix de l’Ingénieur de l’année 2010, pour ses travaux de recherche sur la réduction de la quantité de platine dans les électrodes de piles à combustible. Elle rejoint l’équipe d’experts de la Fondation L’Oréal-UNESCO pour les Femmes et la Science, pour laquelle elle expertise les dossiers des candidates depuis 2012. Elle fait partie des marraines de l’association "Elles bougent" et de la Fondation C Génial, des associations impliquées auprès des jeunes et notamment des jeunes femmes. Elle recevra une dotation de 15 000 euros.