Encourager la mobilité suppose d'agir sur différents leviers : la motivation et le niveau linguistique des étudiants, les conditions matérielles et les aides financières ou encore la qualité de l'information apportée.
Elle ne peut se développer sans une reconnaissance d'un pays à l'autre des acquis des périodes d'études et des diplômes.
Dans cette perspective, le ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche (M.E.S.R.) a pris deux initiatives :
- signature d'accords bilatéraux de reconnaissance mutuelle des diplômes;
- lancement, d'un commun accord avec des pays partenaires, de programmes de formations en partenariat, de niveau master.
Concernant le premier point, en avril 2011, une dizaine d'accords ont été signés avec les pays où les échanges d'étudiants sont importants : l'Allemagne, l'Autriche, l'Andorre, l'Espagne, l'Italie, le Portugal, la Suisse et la Pologne.
Pour la Russie et l'Ukraine, les accords portent sur la reconnaissance du doctorat.
Deux accords, avec la République Tchèque et la Roumanie sont en projet.
La portée de ces accords est avant tout académique : ils facilitent la poursuite d'études dans le pays partenaire, apportent une meilleure connaissance des systèmes d'enseignement supérieur et constituent une source d'information sur les diplômes étrangers.
Par ailleurs, pour faciliter la coopération internationale de l'enseignement supérieur, le décret du 11 mai 2005 a introduit les diplômes conjoints à double sceau et les doubles diplômes.
Pour donner vie au décret de 2005 et inciter au développement des masters en partenariat international, le ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche et le ministère des Affaires étrangères et européennes, ont lancé des appels à projets dans un cadre bilatéral, avec 6 pays (en avril 2011) : l'Autriche, l'Espagne, la Grèce, le Portugal et la République Tchèque et très récemment l'Ukraine, la Norvège, la communauté française de Belgique et la Flandre. Un programme, aujourd'hui achevé, a été développé avec la Pologne.
Il est également prévu de mener ce type d'initiative avec la Suède, et très prochainement, la Turquie.
Le ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche apporte aussi un soutien particulier à la mise en place de réseaux universitaires ou de formations en partenariat dans le cadre d'accords bilatéraux : université franco-allemande, université franco-italienne, réseau franco-néerlandais de l'enseignement supérieur.
Ces programmes co-financés par le M.E.S.R., le M.A.E.E. et des partenaires locaux, apportent aux établissements sélectionnés une subvention, destinée à financer la mobilité des étudiants et des enseignants, la promotion et la diffusion de l'information sur le master ainsi que l'animation du réseau mis en place.
Ces programmes n'ont pas une durée pérenne. Ils s'étendent généralement sur une période de trois années. En avril 201, en vertu d'accords bilatéraux, les seuls appels à projets de formations en partenariat annuels et récurrents sont proposés par :
- l'Université franco-allemande (U.F.A.)
- l'Université franco-italienne (U.F.I. : programme VINCI)
- le programme franco-portugais ("PAUILF" : programme d'actions universitaires intégrées luso-françaises), exceptionnellement géré par les conférences (C.P.U. et CRUP) sur financement des ministères.