21 établissements français figurent cette année dans le classement de Shanghai, soit 2 de plus que l'an passé. Parmi ces 21 établissements, près d'un tiers y gagnent des places et plus de la moitié demeurent stables. Trois établissements sont ainsi toujours classés dans le Top 100, dont 2 dans le Top 50. L'université Paris-Sud y gagne 5 places (37ème position), suivie par Sorbonne Université (44ème position) et l'École normale supérieure de Paris (79ème).
Parmi les éléments marquants de ce classement 2019, l'université Grenoble-Alpes entre dans le Top 150 et rejoint les universités d'Aix-Marseille, de Strasbourg et de Paris-Diderot. L'université de Montpellier intègre également le Top 200 où se situe l'université Paris-Descartes. Ce n'est qu'en 2020 que la création de la nouvelle Université de Paris, qui regroupe Paris-Descartes et Paris-Diderot, devrait être prise en compte. Quant à l'université de Lille, nouvellement fusionnée, elle intègre d'emblée le Top 400 et rejoint de ce fait, avec l'école Polytechnique, l'université de Lorraine, l'Ecole supérieure de physique et chimie industrielle (ESPCI), l'École normale supérieure de Lyon et Paris-Dauphine.
La ministre félicite les établissements qui sont aujourd'hui mis à l'honneur. Elle tient également à rappeler qu'il convient de faire un bon usage du classement de Shanghai, qui constitue un indicateur important du rayonnement scientifique des universités françaises mais comporte également, comme tout classement, des choix et des biais méthodologiques dont l'impact est parfois significatif.
Certains de ces choix desservent particulièrement les universités françaises. Depuis plus d'une décennie, notre paysage universitaire est traversé par un mouvement de rapprochement des établissements, qui se regroupent ou s'allient pour constituer des universités d'envergure internationale. Certaines de ces nouvelles universités sont classées en tant que telles dans ARWU, d'autres ne le sont pas. Tant que de telles différences de traitement existeront, les classements internationaux ne reflèteront qu'imparfaitement la réalité des universités françaises.
Dans ce contexte, avec l'ordonnance du 12 décembre 2018, la ministre a souhaité mettre à la disposition des acteurs universitaires de nouveaux outils qui leur permettent de créer des établissements expérimentaux qui rassemblent le potentiel scientifique de plusieurs universités et écoles qui le constituent au sein d'un seul et même établissement. Une dizaine de nouveaux établissements devraient ainsi voir le jour en 2020 et figurer à terme en meilleure position dans les classements.
Afin de rendre plus visible la position scientifique de la France dans la compétition internationale, la ministre rappelle son engagement pour que les chercheurs les plus cités (highly cited researchers) de 6 organismes de recherche fassent désormais figurer en première affiliation la tutelle universitaire de rattachement de leur unité mixte de recherche : l'indicateur HiCi du classement de Shanghai compte en effet pour 20 % du score global de chaque établissement. Cela permettra de mieux mettre en évidence le potentiel scientifique des établissements d'enseignement supérieur, sans porter préjudice aux organismes de recherche qui ne sont pas concernés par ces classements.