Portés en première intention par dix-sept établissements publics à caractère scientifique, culturel et professionnel, quatorze nouveaux projets sont labellisés « science avec et pour la société » par le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche dans le cadre de l’appel lancé en décembre 2023.
Suite aux délibérations d’un jury représentatif de l’ensemble des acteurs du dialogue entre sciences, recherche et société, réuni le 21 mars 2024, une liste de quatorze nouveaux projets, sur les 30 dossiers reçus, a été arrêtée.
Chaque lauréat recevra un financement plafonné à 100 000 euros la première année, avec une trajectoire totale de plus de 10 millions au terme des trois ans.
Aix-Marseille Université
1 035 000 €
S’inscrivant dans une dynamique de consolidation du travail déjà mené en partenariats avec les acteurs socio-économiques du territoire en vue d’augmenter son impact social, ce projet se décline en six objectifs et une démarche d’évaluation s’appuyant sur l’Observatoire des publics et des pratiques de la culture afin d’accompagner les citoyens dans la compréhension du monde qui les entoure grâce à une démarche de science toujours plus ouverte, accessible, compréhensible, interdisciplinaire et participative.
Alliance universitaire de Bretagne
750 000 €
Piloté par les universités de Bretagne Occidentale et de Bretagne Sud ainsi que par l’École nationale d’ingénieurs de Brest et associant quatre centres de culture scientifique, le projet STREAMS s’attache à développer le dialogue entre sciences, recherche et société autour d’un « continuum terre-mer » sur l’ensemble du territoire breton afin de répondre aux enjeux territoriaux, sociétaux et environnementaux en mobilisant les acteurs comme les connaissances scientifiques « de la terre à la mer ».
Le Mans Université & Université d’Angers
515 000 €
Articulé autour d’une thématique unique, le projet POPACT vise à déployer une série d’actions originales et structurantes afin de promouvoir une prévention optimiste et active, enjeu majeur pour la société comme pour les individus, autour de trois piliers du bien-être de la personne humaine (le corps, l’esprit et le milieu de vie) et d’un large éventail de déterminants : relation au corps, risques cardio-vasculaires, santé mentale, addiction au numérique, protection de la biodiversité, sécurité alimentaire…
Nantes Université
765 000 €
Afin de contribuer à renouveler les relations entre les sciences et les citoyens, le projet FORGER propose une démarche de questionnement et d’expérimentation autour de la création d’une « forge » des médiations scientifiques, pensée sur le modèle d’une chaire et mobilisant l’ensemble des sciences, des humanités et des recherches artistiques, qui s’inscrira au cœur du réseau métropolitain de la culture scientifique comme dans celui des acteurs régionaux du dialogue sciences, recherche et société.
Université Bordeaux Montaigne
698 000 €
Le projet SOYONS SAPS, articulé autour des sciences humaines et sociales et plus particulièrement de l’archéologie, s’attache à penser le dialogue entre sciences, recherche et société comme un tout englobant recherche, médiation, transfert ou valorisation, et vise à décloisonner l’université en attirant le public sur le campus aussi bien qu’à aller au contact des publics éloignés tout en proposant des pistes d'expérimentation en matière de collaboration régionale avec les autres sites labellisés.
Université Côte d'Azur
720 000 €
Impliquant un large réseau d’acteurs académiques, d’associations de médiation et de musées mais aussi de collectivités territoriales et de partenaires éducatifs, le projet SCIENCE AZUR a pour ambition, notamment à travers la création d’un univers virtuel immersif, de permettre à une majorité de citoyens d’être en mesure de faire la différence entre savoir et croyance, d’apprendre à faire preuve d’esprit critique face à la désinformation et ainsi d’être apte à prendre des décisions éclairées de manière autonome.
Université de Haute-Alsace
251 000 €
Amélioration de la visibilité interne et externe des actions, accompagnement des chercheurs dans le partage de leur expertise scientifique, densification des liens entre chercheurs et citoyens sur tout le territoire alsacien, en association avec l’université de Strasbourg : le projet LUMIÉRE, s’appuyant sur un réseau partenarial étendu sur le territoire alsacien, transfrontalier comme européen, vise à offrir un appui pérenne au partage d'expérience et au déploiement de nouvelles initiatives.
Université de la Nouvelle-Calédonie
875 000 €
Porté par l’université mais associant le Consortium pour la recherche, l’enseignement supérieur et l’innovation en Nouvelle-Calédonie ainsi qu’un large réseau partenarial, le projet NEBELO a pour objectif de rendre accessible la connaissance autant que de co-construire les conditions d’un débat ouvert sur les grands défis calédoniens afin d’accompagner la décision publique comme la prise de conscience et l’engagement des individus tout en créant un dialogue permanent entre les savoirs autochtones et scientifiques.
Université de la Polynésie française
617 000 €
Le projet NĀRAMA – « par/avec/pour la lumière, la connaissance » en tahitien –, vise à la mise en synergie de toutes les forces vives de l'université et de ses partenaires, dont le consortium Resipol, pour la valorisation et la diffusion des connaissances scientifiques à tous les publics, l'éclairage des politiques publiques et la prise en compte des cultures et savoirs non académiques du territoire face aux défis auxquels la société polynésienne, positionnée aux avant-postes des changements planétaires, est aujourd’hui confrontée.
Université de Mayotte
670 000 €
S’inscrivant dans un contexte territorial particulier où se croisent savoirs religieux, spirituels, traditionnels et scientifiques, et où la santé ne peut être abordée uniquement sous l’angle des sciences médicales sans prendre en compte les pratiques culturelles et cultuelles, le projet PR2M porte comme ambition de proposer une étude utile à l’action publique, tournée vers la société, en articulant trois volets mêlant projets de recherche, initiatives de prévention et actions de médiation.
Université de Montpellier
680 000 €
Impulser une politique « science avec et pour la société » plus structurée, plus visible, plus inclusive et plus audacieuse : co-construit avec Montpellier Méditerranée Métropole et s’inscrivant dans la stratégie régionale et le réseau Science(s) en Occitanie, le projet UM VIA DES SCIENCES vise à proposer des programmes innovants grâce à des partenariats forts avec les acteurs de la médiation et de la communication du territoire et une collaboration soutenue avec les collectivités territoriales.
Université de Strasbourg
812 000 €
Face aux défis de mener des actions concertées en Alsace, de développer l’engagement des communautés académiques et de porter la parole scientifique dans les médias et l'espace public, le projet TACTUS vise à densifier les liens entre chercheurs et citoyens dans l’épaisseur et l’étendue du territoire alsacien en partenariat avec l’université de Haute Alsace, déployer des actions plus ciblées au service de la communauté universitaire et structurer la communication scientifique de l’établissement.
Université de Tours
1 200 000 €
Porté en première intention par l’université de Tours au nom d’un consortium régional regroupant l’université d’Orléans ainsi qu’une large palette d’acteurs académiques, culturels, institutionnels et muséaux, le projet TEEPEE vise notamment à faire du dialogue art-science et des recherches participatives éthiques les pivots de la stratégie régionale en faveur des « sciences avec et pour la société » grâce à la mise en œuvre de sept programmes d’actions et une dissémination territoriale renforcée des initiatives.
Université des Antilles
711 000 €
Impliquant de nombreux partenaires internes comme externes et se déployant aussi bien en Guadeloupe qu’en Martinique, le projet BIK A SYANS, « carrefour des sciences » en créole, s’articule autour d’un fil rouge transversal de valorisation du patrimoine naturel et culturel caribéen, de quatre blocs d’actions (science et environnement ; science, culture et histoire ; former à la médiation scientifique ; dissémination scientifique par la coopération) et d’un bloc transversal de pilotage.