Signature d'un plan d'action franco-sud-coréen
La rencontre entre les deux ministres a donné lieu à la signature d'un plan d'action franco-sud-coréen en science et technologie. Ce plan d’action est un engagement fort pris à l’issue de la 7ème réunion du comité mixte scientifique et technologique, par les ministères français de l’Europe et des Affaires étrangères, de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation d’une part, du ministère sud-coréen des Sciences et des technologies de l’information et de la communication d’autre part. Il a pour objectifs de redynamiser et de structurer la coopération scientifique et technologique franco-sud-coréenne en posant des orientations précises dans les trois volets du dialogue institutionnel, de la mobilité des étudiants et chercheurs, et de la recherche conjointe.
Dans le cadre de ce plan d'action, un accord a été signé pour la création d'une Unité mixte internationale, UMI 2B-FUEL (Building Blocks for Future Electronics Laboratory) entre le CNRS, Sorbonne Université et Yonsei University. Il s’agit de la première création d’une unité mixte internationale (UMI) entre la France et la Corée du Sud.
La coopération franco-coréenne
Un accord de coopération scientifique et technologique a été signé entre les gouvernements français et coréen le 4 avril 1981. Depuis 2002, une commission mixte scientifique et technologique (COMIX) se réunit tous les 2 ans pour discuter des principaux enjeux de la coopération bilatérale.
La coopération bilatérale s’appuie essentiellement sur le Partenariat Hubert Curien (PHC) « Star », programme qui finance d’une part des ateliers scientifiques permettant d’initier des projets de recherche collaboratifs, et d’autre part la mobilité des chercheurs français et coréens collaborant dans un projet de recherche commun. Lancé en 2003, le programme a permis la réalisation de 167 projets au cours des 10 dernières années pour un budget total de près de 3 millions d’euros. Le programme est entièrement financé par le MAEDI à hauteur de 240 000€ par an. Le MESRI assure l’expertise scientifique des projets déposés.
Un plan d’action a été adopté lors de la visite du Président de la République française en Corée le 4 novembre 2015. Il constitue la feuille de route pour le développement du partenariat bilatéral, notamment dans le volet universitaire et dans la coopération en matière de nouvelles technologies, d’innovation et de recherche.
Au premier semestre 2019, aura lieu en France, la seconde édition des Rencontres de l'Enseignement supérieur, de la Recherche et de l'Innovation après le succès de la première édition à Séoul en octobre 2016.
L'enseignement supérieur sud-coréen
La République de Corée compte 3,6 millions d’étudiants dont 1,5 millions d’étudiantes (42,6 %) et près de 87 000 enseignants-chercheurs dont 20 000 femmes (23 %). Le taux de scolarisation dans l’enseignement supérieur des jeunes Coréens dépasse 85 % de la tranche d’âge concernée.
La République de Corée est actuellement le 4ème pays pour la mobilité étudiante sortante dans le monde et la France est le premier pays d’accueil des étudiants coréens en Europe continentale.
- La France a reçu 6 580 étudiants coréens en mobilité en 2016 selon le ministère coréen de l’Education (un peu plus de 2 500 départs en 2017), avec pour objectif d’en accueillir 10 000 à l’horizon 2020.
- La mobilité étudiante entrante en Corée est de l’ordre de 124 000 personnes en 2017. 1344 étudiants français ont été accueillis en Corée, nombre en augmentation constante depuis 2008.
Le plan d'action
La Corée du Sud en quelques chiffres
Une recherche dynamique de rang mondial :
- 2ème pays en termes d'investissements en R&D (4,15% du PIB en 2013), derrière Israël.
- 2ème pays de l'OCDE à investir dans la recherche fondamentale (0,75% du PIB), derrière la Suisse (0,9%) et devant la France (0,64%).
- 9ème dans le monde en termes de production scientifique avec 3% des publications mondiales (pour la période 2014-2016 ; la France est 7ème avec 3,2%) et 4ème dans la région Asie, derrière la Chine, le Japon et l'Inde.
- Augmentation du nombre de chercheurs de 75 % entre 2005 et 2013. Ces chercheurs sont présents à 68,7 % dans les entreprises privées, à 23,7 % dans les universités et à 7,6 % dans les organismes gouvernementaux.
- 27,6% des publications en Corée présentent au moins un auteur international les collaborateurs principaux de la Corée sont, dans l'ordre décroissant, les Etats-Unis, le Japon, la Chine, l'Inde et l'Allemagne.
- Domaines scientifiques prédominants : sciences de l'ingénieur, physique, chimie et science des matériaux (la Corée surpasse la France), forte croissance des sciences de la vie et de la médecine.
Accords de coopération scientifique et universitaire signés le 15 octobre 2018
Accord pour la création d'une Unité mixte internationale – UMI 2B-FUEL (Building Blocks for Future Electronics Laboratory) entre le CNRS, Sorbonne Université et Yonsei University
- première création d'une unité mixte internationale (UMI) entre la France et la Corée du Sud
- domaine des nouveaux matériaux
Mémorandum d'entente sur l'Observatoire spatial du climat entre le CNES, le KARI (Korean Aerospace Research Institute) et la KMA (Korean Metorological Administration)
- permettre à la Corée du Sud de rejoindre l'Observatoire spatial du climat.
- travailler conjointement à la création d'un système de mesure global et harmonisé comme le propose l'Observatoire spatial du climat.
Lettre d'intention entre l'Institut National de Recherche en Informatique et Automatique (Inria) et le Département de Sciences mathématiques du Korean Advanced Institute of Science and Technology (KAIST)
- développer et promouvoir les coopérations dans le domaine des mathématiques appliquées, des sciences informatiques et des sciences et technologiques de l'information.
- soutenir des projets de recherche conjoints, d'échanges d'étudiants et de chercheurs, l'organisation de séminaires et de coopérations.
Mémoire d'entente entre le Groupe INSA et le Groupe K-STAR (regroupe les départements scientifiques de 5 universités coréennes)
- renforcer les échanges et la mobilité entre les étudiants et les chercheurs de ces différents établissements entre écoles d'ingénieurs.
- améliorer la mobilité coréenne vers la France dans les domaines sciences de l'ingénieur/sciences fondamentales
Lettre d'intention entre l'Institut National de Recherche en Informatique et Automatique, (Inria) et la School of Computing (SoC) du Korean Advanced Institute of Science and Technology, KAIST
- développer et promouvoir les coopérations dans le domaine de l'informatique, et des sciences et technologiques de l'information.
- soutenir des projets de recherche conjoints, d'échanges d'étudiants et de chercheurs ainsi que l'organisation de séminaires et de coopérations.