Créé en septembre 2013, le CoSpace regroupe tous les acteurs de la filière spatiale française (les ministères concernés, le CNES, la communauté scientifique, le GIFAS, les industriels, des maîtres d’œuvre aux P.M.E. et les opérateurs). L’objectif est de développer pleinement l’ensemble des capacités d’un secteur d’excellence de l’industrie française.
En ouverture du comité, Frédérique Vidal a rappelé "que ce premier CoSpace est placé sous le signe de l’innovation. La France, qui dispose d’une filière spatiale de pointe, doit désormais faire croître un écosystème de start-up autour de l’exploitation des données satellitaires. Celles-ci permettront de répondre à des enjeux sociaux et économiques majeurs, dans tous les secteurs (changement climatique, sécurité, transports, etc.), au bénéfice des citoyens français et européens".
Dans un contexte de compétition internationale accrue et de profonde transformation, le CoSpace a souligné que la France maintient sa place de premier plan dans tous les domaines : lanceurs (avec un soutien marqué à la future Ariane 6 et à la notion de préférence européenne) comme satellites (plateformes, charges utiles et équipements pour les télécommunications, l’observation de la Terre, les sciences).
L’espace est devenu un outil indispensable de la vie quotidienne et répond à de multiples enjeux sociétaux comme la compréhension du climat, les prévisions météorologiques et la réduction de la fracture numérique. Grâce à l’initiative Boosters, le développement de services combinant données spatiales et technologies numériques pour des domaines d’application comme l’agriculture, le maritime, la mobilité ou la gestion des risques, la sécurité et la défense s’accélère. Enfin, le rôle majeur de la France dans les programmes européens de navigation (Galileo et EGNOS), d’observation de la Terre (Copernicus) et de télécommunications sécurisées (futur Govsatcom) a été rappelé.
Les travaux du CoSpace ont été présentés par les Présidents du comité de pilotage, Jean Yves Le Gall, président du CNES et Nicolas Chamussy, président de la Commission Espace du GIFAS.
Jean-Yves Le Gall a déclaré :"Notre programme spatial est à l’origine de nombreux succès scientifiques français et d’autres réussites se profilent, avec le développement de MicroCarb pour cartographier les sources de gaz carbonique et de Merlin qui mesurera les concentrations de méthane. Nos satellites constituent des éléments essentiels de la lutte contre le réchauffement climatique et contribuent au rôle éminent de la France dans ce dossier. Parallèlement, je me réjouis que le CoSpace soit capable de contribuer à la réduction de la fracture numérique en permettant l’accès à Internet à haut débit sur l’ensemble du territoire national".
Nicolas Chamussy rappelle de son côté que "la filière spatiale française réalise plus de la moitié de son chiffre d’affaire sur le marché commercial dont une grande partie à l’export. Dans ce contexte, maintenir notre compétitivité et préparer dès aujourd’hui les futures missions et technologies satellitaires est essentiel. A ce titre, le CoSpace est un outil primordial pour aligner les priorités françaises et anticiper les évolutions du marché."
"La dynamique engagée par le CoSpace et ses premiers succès démontrent que les travaux en filière permettent d’unifier l’ensemble d’un secteur sur des projets fédérateurs et créateurs d’emplois", a indiqué Eric Trappier, président du GIFAS.
Florence Parly, ministre des Armées, a déclaré : "L’espace, peu régulé, est une zone d’opportunités comme de nouvelles menaces. Les progrès techniques de différents acteurs, parfois non-étatiques, posent de nouveaux défis. La France doit continuer d’innover dans sa stratégie pour le domaine spatial, afin de rester en pointe dans les domaines civil et militaire".
Bruno Le Maire, ministre de l’Economie et des Finances, a déclaré : "L’accès à l’espace et la maîtrise des technologies associées est un levier de puissance pour la France. Il faut poursuivre les efforts d’innovation pour conserver notre rang, dans une compétition mondiale féroce. Je compte sur les acteurs industriels, grands groupes et P.M.E., français et européens pour s’organiser et se battre, avec notre soutien, à armes égales avec leurs grands concurrents."
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