Un peu de contexte
Depuis les premiers Jeux olympiques d'été modernes, en 1896, le cyclisme est le deuxième sport après l'escrime à avoir remporté le plus grand nombre de médailles pour la France, avec 91 médailles dont 41 en or et 27 en argent. L'aviron s'est hissé à la onzième place des performances françaises, avec 34 médailles glanées, dont 7 en or, 14 en argent et 13 en bronze.
Pourtant, aux Jeux de Rio, en 2016, le cyclisme n'a récolté qu'une seule médaille, en bronze, sur les 36 médailles qu'il était possible d'obtenir. Quant à l'aviron, il a remporté 2 médailles sur les 14 possibles.
L'histoire de ces deux sports et les résultats récents montrent donc qu'il existait une marge de progression importante, notamment par la mise en œuvre des sciences appliquées. C'est le défi que le programme THPCA 2024 s'est fixé de relever depuis plusieurs années.
Le programme THPCA 2024
Le projet THPCA2024 se situe à la frontière entre trois domaines, à savoir :
- la biomécanique du sport,
- la physiologie humaine,
- la physique.
La performance sportive étant un problème d'optimisation multifactorielle, l'originalité de THPCA 2024 est d'être conçu par des spécialistes français de ces trois domaines d'une part, par les scientifiques du sport des équipes nationales de cyclisme et d'aviron d'autre part.
L'objectif de cette pluridisciplinarité est de permettre aux équipes françaises de cyclisme et d'aviron d'augmenter significativement leur nombre de médailles aux Jeux olympiques de Paris 2024.
Ces spécialités sont indispensables pour résoudre les différents problèmes identifiés par les deux équipes nationales, tant du côté humain que du côté matériel.
Dans les deux sports, cyclisme et aviron, l'objectif est de maximiser la vitesse, ce qui implique une maximisation de la production de puissance, une minimisation de la dissipation et une optimisation du couplage athlète-machine.
Le projet THPCA 2024 comporte donc trois axes principaux :
- un axe dédié à la production de puissance humaine,
- un autre axe dédié à la friction,
- enfin, un axe transversal dédié à l'optimisation du couplage humain-machine.
Doté d'un budget de 2 millions d'euros, ce programme a bénéficié d'un financement de l’État dans le cadre du Programme prioritaire de recherche « Sport de très haute performance ».
Ce projet est porté par l’École polytechnique (Campus de Palaiseau) et associe la Fédération Française de Cyclisme et la Fédération Française d'Aviron.
Le consortium académique est composé de l'Université Savoie Mont Blanc, l'Université de Poitiers, Nantes Université, l'ENS Lyon, l'INSEP, Le Mans Université, l'INSA Lyon, l'Université de Lorraine, le Conservatoire National des Arts et Métiers (CNAM Paris) et l'Ecole Nationale Supérieure d’Arts et Métiers (ENSAM).
En outre, des entreprises partenaires appuient le programme : Look Cycle International, Phyling, Dartfish, PKvitality.