Fruit d'une collaboration internationale de près de 250 scientifiques issus de plus de 60 pays, ce nouveau rapport du Groupe intergouvernemental d'experts sur l'évolution du climat (GIEC) présente l'état actuel des connaissances sur le changement climatique et ses dernières tendances, ainsi que de nouvelles projections climatiques mondiales et régionales - en fonction de différents scénarios socio-économiques -, portant notamment sur la température, les précipitations et la hausse moyenne du niveau des mers.
Le constat du GIEC est alarmant : la hausse de la température globale s'est encore accentuée, à un rythme qui fera très probablement dépasser le seuil de 1,5°C de réchauffement depuis l'ère préindustrielle entre 2021 et 2040.
Pour limiter et stabiliser le réchauffement climatique sous les 2°C, voire à 1,5°C, le GIEC réaffirme qu'il faut baisser les émissions de CO2 rapidement et atteindre zéro émissions nettes de CO2 autour de 2050 ainsi qu'une forte réduction des émissions des autres gaz à effet de serre.
Les conséquences du changement climatique déjà observées seront accentuées au fur et à mesure du réchauffement global. Cela touche notamment les extrêmes de température, l'intensité des précipitations, la sévérité des sécheresses, l'augmentation en fréquence et intensité des événements climatiques aujourd'hui rares.
Certains impacts, comme la montée du niveau de la mer ou encore la fonte des calottes glaciaires, seront irréversibles à l'échelle de plusieurs centaines voire milliers d'années. Les mécanismes naturels d'absorption du carbone, notamment par les forêts et les océans, seront de moins en moins efficaces.
Ce rapport renforce la volonté de la France de continuer à agir, au niveau international et au niveau national, dans le cadre de l'accord de Paris pour limiter les émissions de gaz à effet de serre et se préparer à certains impacts devenus inéluctables du changement climatique.
Sous l'impulsion notamment de la France, l'Union européenne a adopté un objectif de neutralité carbone pour 2050 et a rehaussé son ambition en portant son objectif de réduction des émissions nettes à au moins 55 % d'ici 2030 par rapport à 1990. La Commission européenne a publié le 14 juillet une série de propositions législatives pour mettre en œuvre cette ambition.
Au niveau national, la loi climat et résilience, issue des travaux de la Convention citoyenne pour le climat, met en place de nouvelles mesures sur les transports, la rénovation des logements ou encore la lutte contre l'artificialisation qui contribueront, avec l'ensemble des mesures déjà prises au cours du quinquennat, à atteindre nos objectifs.
À travers le deuxième plan national d'adaptation au changement climatique, le Gouvernement met également en œuvre les actions nécessaires pour protéger les citoyens et adapter tous les secteurs de l'économie aux futures conditions climatiques, tout en améliorant leur résilience.
Depuis plus de 30 ans, le Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC) évalue l'état des connaissances sur l'évolution du climat, ses causes, ses impacts. Il identifie également les possibilités de limiter l'ampleur du réchauffement climatique et la gravité de ses impacts et de s'adapter aux changements attendus.
Les rapports du GIEC fournissent un état des lieux régulier des connaissances les plus avancées. Cette production scientifique est au cœur des négociations internationales sur le climat. Elle est aussi fondamentale pour alerter les décideurs et la société civile.
En France, de nombreuses équipes de recherche travaillent sur ces sujets, impliquant plusieurs centaines de scientifiques, qui contribuent à différentes phases d'élaboration des rapports du GIEC. La contribution financière française au budget du GIEC s'élève à 1 million d'euros par an.