Diffuser la connaissance, ouvrir le dialogue
D’En direct, le journal de la recherche et du transfert de l’arc jurassien qui pour son 304e numéro nous entraîne dans le Grand Nord sur les pas de Paul-Émile Victor, jusqu’à Inspirons demain, le magazine des transitions de l’université de Lille dont la première livraison décrypte les chemins vers la transition énergétique : l’édition d’un périodique est assurément l’une des initiatives habituelles portées par les établissements d’enseignement supérieur et de recherche pour faire vivre le dialogue entre sciences, recherche et société.
Toutes ces publications ont pour point commun d’offrir au plus grand nombre un décryptage de l’actualité, d’apporter des éléments de réflexion comme un éclairage précieux sur les grands enjeux qui modèlent nos sociétés, de valoriser les travaux et projets scientifiques comme celles et ceux qui les portent.
C’est toutefois loin d’être leur unique similitude. En effet, si ces magazines se distinguent par leur date de lancement, s’étalant entre 1984 et 2023 pour deux d’entre eux – preuve s’il en est de la vitalité de cet outil de communication, de valorisation et de médiation – et leur périodicité propre (annuelle, semestrielle, trimestrielle…), ils partagent au moins trois caractéristiques communes.
La science accessible à toutes et tous
D’abord, ces magazines sont gratuits. Et, si le Centre national de la recherche scientifique (CNRS) a fait un choix différent pour son Carnets de science, mook créé en 2016 et distribué uniquement dans les librairies et Relay, il dispose également d’un trimestriel gratuit pour "donner du sens à la science".
Ensuite, ces magazines sont multi-supports. Aussi étonnant que cela puisse paraître au regard de la situation actuelle où le numérique a très largement pris l'avantage sur les éditions physiques, tous sont d’abord conçus comme des supports papier.
Mais, face à un tirage qui ne dépasse pas ordinairement les 5 000 exemplaires, souvent réservés à une diffusion sur les campus et dans les laboratoires ou auprès d’une cible distincte comme les partenaires institutionnels et socio-économiques, ils sont également disponibles en ligne pour toucher le plus grand nombre. Toutes les solutions sont alors possibles : une simple liseuse pour les uns, une version augmentée de liens actifs, de vidéos, de compléments de lecture… pour les autres jusqu’à une double ligne éditoriale pour Savoir(s), le magazine d'information de l'université de Strasbourg : un traitement transversal pour la version papier et une priorité à l’actualité pour son double numérique.
Des projets éditoriaux fédérateurs
Enfin, ces magazines sont avant tout des projets internes et mobilisent pour cela une large part des communautés scientifiques et universitaires. La coordination éditoriale est ainsi principalement assurée soit par la direction de la communication, soit par celle de la recherche, soit par les deux, et la rédaction des contenus par des communicants, des scientifiques ou des experts internes, avec le soutien ponctuel de journalistes spécialisés. L’une des rares exceptions à cette règle étant Campus, le nouveau magazine de l’université de Lorraine : conçu comme un supplément de L’Est Républicain, du Républicain Lorrain et de Vosges Matin, il est entièrement réalisé par les équipes de ces journaux.
Découvrez ci-dessous 30 revues issues d'un premier recensement amené à s'enrichir au fil du temps.