Tous les moyens sont bons pour donner cette envie, que ce soit un événement national festif comme la Fête de la Science, la mise en place de projets de recherche participative, accompagner des élèves dans un musée, une exposition, discuter science lors d’un repas familial ou avec des amis. Tous les médias sont bons, les scientifiques, chercheurs, étudiants, enseignants, médiateurs, journalistes, par des rencontres, des films, des podcasts, des jeux, des expositions, des spectacles, des espaces d’échanges et de partage, etc.
Les sciences, comme l’art, sont l’émanation de nos sociétés. Dans le monde de la recherche, mais aussi dans l’esprit de chacun, les "sciences et techniques" sont parfois dissociées des "sciences humaines" alors que toutes les sciences sont le fait de femmes et d’hommes. Un historien ou une sociologue a une démarche scientifique aussi rigoureuse que celle d’un biologiste ou d’une physicienne. Les résultats des travaux de recherche et leurs interprétations sont discutés en congrès et publiés dans des revues scientifiques soumises à l’évaluation par des pairs. La société doit se réapproprier la science et la discussion scientifique et l’intégrer plus dans les décisions politiques, pour cela elle doit d’abord s’y intéresser et y trouver du plaisir.
Dans ce dialogue, les Musées tiennent pour moi une place particulière. Ils ont ce double rôle de conservation du patrimoine, technique, artistique, historique et de présentation au public par les expositions permanentes ou temporaires. Ils réconcilient les sciences et l’humain en emmenant le visiteur découvrir les sciences au travers d’autres dimensions artistiques, historiques… Ils sont à l’interface de la recherche, par leur mission de conservation, et de la société, par leur mission de médiation. Ils sont ce lieu où la nature humaine de la science s’exprime pleinement dans toutes ses dimensions.