Lundi 19 juin 2023, les élèves de 5e de la classe de Marjolaine Tourolle, au collège de la Cerisaie à Charenton-le-Pont, membres du jury du Goût des sciences ont rencontré les lauréats de la 14e édition. Les auteurs Guillaume Golding et Pierre Véquaud ainsi que Camouche, l'illustratrice d'Estelle et Noé au centre de la Terre se sont prêtés au jeu de l'interview et des dédicaces, tout en leur transmettant l'envie d'apprendre. A cette occasion, les élèves Maxence, Nassima, Elias et Malika nous ont parlé de leur toute première expérience en tant que jurés, ainsi que de leurs préférences pour les ouvrages sélectionnés.
Publié le 26.06.2023
14e édition du Goût des sciences
Le Goût des sciences : rencontre entre les lauréats et les élèves, membres du jury
Transcription textuelle | Prix Le Goût des Sciences : rencontre entre les lauréats et les élèves membres du jury
C'était un privilège de pouvoir, entre guillemets élire le prix du meilleur livre. On avait le sort des 3 livres entre les mains. Parfois, c'est un peu dur de dire que les 2 autres livres, ils ont beaucoup travaillé et qu’ils n’auront pas le prix. Déjà, on lisait des livres gratuitement ! On a été invités au Planétarium de la Cité des sciences, on a loupé des cours en parlant des livres, j'ai préféré le livre sur les volcans parce qu'il y avait des illustrations, mais pas trop, comme dans “Estelle et Noé”. C'était très détaillé. C’était bien expliqué. C'est “Le langage des oiseaux” parce que du coup, j'y ai plus vu la démarche scientifique dans ce livre. Comment ils se défendent grâce à leur chant. Moi, c’était “Estelle et Noé”. Ça m'intéresse parce que déjà, ça m'a fait découvrir plein de choses par rapport au centre de la Terre. Ce qui m’a fait rire, ce qu'ils ont essayé de faire des gâteaux avec des pierres. Et ensuite ce qui était intéressant c'est que vers la fin, ça nous montrait leur avancée avec cette échelle. J’ai bien aimé parce que c'était facile à comprendre comme c’est en BD. C'est plus facile à comprendre que par exemple, quand c'est sérieux qu’il y a plein de texte.
Ça vous a pris combien de temps de faire le livre ? De 8h à 19h, on travaillait pour notre entreprise et puis après, on se retrouvait pour travailler sur le livre ensemble, donc ça a pris plusieurs mois. Est-ce que ce n'est pas difficile en tant que scientifique d'expliquer facilement les choses ? C'est plus dur. On est d'accord. Je pense que Guillaume [Golding], tu seras d'accord avec moi. C'est que pour bien expliquer un sujet qu'il faut d'abord soi-même, peut-être avoir eu une difficulté à l’apprendre. Et du coup, on est plus à même d'expliquer facilement à d'autres personnes vu qu'on va savoir quelles seraient les choses un peu plus compliquées. Le format de la bande dessinée, c'est votre choix ? Ou celui de l’éditeur. Alors non, non, non. En fait, est-ce que tu veux raconter, comment s'est passée la rencontre avec l’éditrice ? Tu peux garder sous silence. L'éditrice je l’ai rencontrée à Disneyland Paris, on s'est lié d'amitié et un jour elle me contacte, et elle me dit : “ Guillaume, je sais que tu travailles dans un labo. Est-ce que tu aurais des contacts ? Des gens qui s'y connaîtraient en océanographie, en géologie, parce que j'ai deux livres à écrire.” Je dis écoute, oui, j'ai des contacts, je peux te donner quelques noms, leur en parler, etc. Et je lui dis tu sais, je pense que Pierre [Véquaud] et moi, on pourrait tout à fait écrire les 2 livres. Comment Camouche est rentrée dans la boucle ? Je suis rentrée avant dans la boucle. J’avais déjà fait les premiers tomes. “Estelle et Noé” avait d'autres auteurs, d'autres spécialistes. Donc c’est nous les intrus en fait. Sur les dessins, c'est très lumineux. Souvent c’est un jeu d'ombre et de lumière. Donc tu fais ta roche, tu la mets en couleur et après c’est en fonction tu choisis d'ou vient ta lumière. Tu fais briller à un endroit et à d'autres endroits, tu fais plus sombre pour assombrir l'autre côté et ça les fait ressortir un peu, c’est ce qui donne du relief.
Est-ce qu'en français, il faut forcément être fort pour être auteur ou créer des livres ? Évidemment ! Alors oui, il faut avoir un bon niveau de français. Moi, personnellement, j'adore lire. J'ai toujours adoré le français. Après ce n'est pas parce que (je ne sais pas quel est votre niveau en français ou en sciences actuellement)... Mais si jamais vous n'avez pas des super bonnes notes maintenant, ça veut pas dire que ça va pas venir plus tard. Merci Camouche pour les dessins et pour les dédicaces. On a été très surpris, on ne le savait vraiment pas. Voilà, on l'a découvert le jour de la remise. D’où l'émotion. Avoir un prix pour un premier livre, c'est une sacrée chance et c'est grâce à un travail commun.